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VIE QUOTIDIENNE, PAS DE PETITES ECONOMIES

Les petits ruisseaux font les rivières puis les fleuves comme dans le budget familial. En effet, en dehors des gros postes comme le logement, il convient de compter avec le  quotidien nécessaire pour subvenir aux besoins vitaux. Certains postes : logement, charges, impôts, transports correspondent à des dépenses fixes difficilement modulables sur le moyen terme pèsent sur le budget et les ménages se retournent le plus souvent  vers le  panier de la ménagère pour essayer de réaliser des économies immédiates.

 

Internet : évitez la précipitation

En 2017, selon la FEVAD (Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance), le chiffre d’affaires concernant les achats avoisinerait les 81 milliards d’euros. Maintenant, tout est à portée de chacun en un seul clic. Le « m-commerce », sur smartphones et mobiles représente un achat sur cinq en ligne.

Bien vérifier l’identité du site : maintenant, les fabricants et les commerces traditionnels investissent internet en ouvrant leurs propres sites. Ceci sème de la confusion entre les boutiques en ligne et boutiques classiques. Selon les enseignes, le règlement s’effectue au retrait de la marchandise ou est imposé lors de la commande. Dans ce dernier cas, on parle de « click and collect » tandis que les courses préparées par l’hypermarché et déposées dans le coffre de la voiture font appel à la notion de « drive ».

Avant toute transaction, il apparaît indispensable de vérifier le sérieux du site marchand. Pour cela, le consommateur accédera de façon lisible aux coordonnées du marchand :

  • nom et prénom dans le cas d’une personne physique
  • dénomination sociale pour une société avec adresse postale, numéro de téléphone, adresse électronique (article L 121-17 du Code de la consommation).

La présence d’un formulaire de contact en ligne ne peut pas remplacer ces mentions obligataires en français qui doivent se retrouver sur la page d’accueil du site sous le lien « informations générales » ou sous un onglet  de type « qui sommes-nous ».

Toutefois, des prix trop bas pour des produits de luxe ou des marques à la mode peuvent masquer des contrefaçons ou susurrer la notion d’arnaque. Un site temporaire encaissera votre paiement sans jamais rien livrer et s’envolera dans la nature.

Chasser le meilleur prix : lors d’un achat d’un appareil nécessitant le déboursement d’une somme non négligeable, il s’avère nécessaire et indispensable de comparer les prix entre différents fournisseurs ayant la même référence du produit. Cette recherche peut être complétée par celle des codes promo. Coupons de réduction des temps modernes, les sites marchands les transmettent sur l’adresse électronique du client. Les courriels publicitaires et autres lettes d’information périodiques (les « newsletters ») remplacent les prospectus d’hier. Ces codes sont les plus fiables car délimités dans le temps et éventuellement nominatifs, ils récompensent la fidélité à une marque.

Toutefois, la prudence doit être de mise car les faux codes circulent et le seul objectif consiste à faire cliquer ici ou là.

Une mise en garde : l’arnaque aux abonnements cachés : cette arnaque ne doit pas être confondue avec le « cash back » (retour d’argent liquide lors d’un remboursement).  Les abonnements cachés correspondent à des engagements souscrits sans que l’internaute s’en rende compte et qui se traduisent par des prélèvements mensuels  sur la carte bancaire. Le client se fait piéger, insidieusement, en s’inscrivant à un programme de fidélité lors de la finalisation d’un achat sur le site d’un commerçant. En cochant la case en trop, le compte bancaire se voit prélevé de quelques euros pour des échantillons sans intérêt, voire ne jamais rien recevoir.

Lors d’une commande, ne cliquez jamais sur les bannières publicitaires, ni sur les fenêtres « pop-up »qui apparaissent lors d’une commande. Le renseignement des coordonnées bancaires ne doit intervenir que dans le cadre d’une procédure bien claire correspondant uniquement aux produits commandés.

Lors de la détection d’un prélèvement indu sur la carte bancaire, il convient d’envoyer une lettre en recommandé à la société concernée pour stopper ainsi qu’à la banque pour demander l’annulation du prélèvement et un remboursement « charge-back ». Le remboursement sera impossible dans le cas de fourniture volontaire des coordonnées bancaires.

 

Existence d’un vrai prix

Il devient de plus en plus difficile de s’y retrouver dans cette jungle. Sur internet et davantage que dans les magasins traditionnels, les opérations spéciales s’enchaînent et on se rend compte que tel produit qui n’est plus en solde sur un site devient le point central de « journées spéciales » ou « opération coup de cœur »dans une autre e-boutique.

Depuis l’abrogation de la réglementation française encadrant les rabais promotionnels en 2015, les commerçants possèdent toute latitude dans le calcul des ristournes affichées. En clair, la remise du prix est calculée sur un prix officiel majoré au préalable. En janvier 2016, une étude conduite par UFC Que Choisir révélait que les rabais promotionnels portant sur des appareils électroménagers d’une dizaine de sites étaient majorées de 14% par rapport aux baisses réellement consenties.

Le commerce électronique : résoudre les litiges : Les mêmes obligations que la vente à distance concernent le commerce électronique. Pour un achat auprès d’une entreprise en France, les dispositions du Code de la consommation (articles L221-18 et suivants) et de celles, équivalentes de la directive européenne N° 97/7/CE du 20 mai 1997 s’appliquent. C’est ainsi qu’après la livraison, il existe un délai de 14 jours pour retourner la commande contre remboursement dans les 14 jours suivants. Le client n’a pas de justificatif à fournir mais les frais  de retour sont à sa charge (articles L221-18 et suivants du Code de la consommation).