UFC - QUE CHOISIR VENDEE

Environnement

Préservons le capital eau !

A l’échelle de la planète, les ressources en eau deviennent un sujet géopolitique brûlant. La pénurie menace certaines régions, 40% de la population mondiale connaît des difficultés pour obtenir son eau et plus d’un milliard de personnes ne disposent pas d’une eau potable.

L’année 2022 se caractérise à nouveau par ce déficit crucial en eau sur l’ensemble du territoire conjugué à des températures très élevées et le département de la Vendée n’est pas en reste.

Et pourtant depuis plusieurs années des scientifiques ont alerté sur ce phénomène. Il convient de citer quelques exemples :

  • en mars 2017 la FAO annonçait dans un rapport « d’ici 2025, 1,8 milliards de personnes vivront dans des pays ou des régions victimes de pénuries d’eau absolues et deux tiers de la population mondiale pourraient être exposés à des conditions de stress hydrique ».
  • le physicien américain Dennis Meadows, coauteur du rapport commandé par le Club de Rome, en 1972, alertait alors sur les dangers pour l’environnement de l’expansion démographique et économique, la résumait encore, en décembre 2019, dans Le Monde: les problèmes engendrés par le changement climatique et la pollution exigent de déployer des mesures extrêmement coûteuses à court terme, mais dont les effets ne se mesureront pas avant des décennies. « Aucun homme politique ou parti ne remportera une élection avec un tel programme, concluait-il. C’est la limite de la démocratie, qui a échoué à traiter le problème environnemental. »

 

Une responsabilité partagée

Chaque foyer a une part non négligeable dans le gaspillage de l’eau. Il existe des voies permettant de réduire la consommation et sa facture annuelle.

Halte au robinet qui coule : lors du brossage des dents, du savonnage des mains ou du rasage la fermeture du robinet contribue à économiser de 15 à 40 litres. Celle-ci s’applique également lors du nettoyage  des légumes et il s’avère possible de réduire de moitié la dépense en eau.

Place à la douche : une douche d’une durée de 4 minutes utilisera 60 litres d’eau tandis qu’un bain en exigera de 150 à 200 litres. Une minute passée sous une douche consomme 15 litres d’eau environ.

A cette réduction de la consommation d’eau, il convient de rajouter l’économie réalisée sur l’énergie nécessaire pour faire passer la température de l’eau de 10°C à 40° C : 35 Kwh sont utilisés par M3.

Un ménage de 2 personnes qui passerait 4 minutes sous la douche chaque jour au lieu de 8 minutes pourrait réduire sa facture annuelle (eau + énergie) de 350,00€ environ.

Stop aux fuites d’eau : un robinet qui goutte génère une perte de 5 litres par heure soit l’équivalent de 120 litres au quotidien. Une chasse d’eau qui fuit représente environ 600 litres perdus au cours de la journée soit l’équivalent de la consommation quotidienne d’une famille de 4 personnes. Pour s’assurer qu’il n’existe pas de fuites d’eau, avant de se coucher le relevé du compteur, en évitant d’utiliser de l’eau pendant la nuit, permet de constater si les deux chiffres demeurent identiques. Des fuites non détectées se répercutent sur la facture annuelle.

Arrosage du jardin : la fréquence dépend de la température et du besoin des plantes. Toutefois, pour limiter l’évaporation, les arrosages du matin ou du soir répondent le mieux à cette problématique. La récupération des eaux de pluie dans des citernes demeure un acte écologique en faveur de la maîtrise de la gestion de l’eau.

Recherche de dispositifs économes : une chasse d’eau à double commande consomme de 3 à 6 litres au lieu de 12. Un mitigeur thermostatique consomme moins qu’un robinet standard, avec lequel le réglage de la bonne température nécessité plusieurs litres.

 

 Une réduction de la dégradation de la qualité

Chacun d’entre a une part de responsabilité dans la dégradation de la qualité de l’eau :

  • le jardinier amateur, par souvent d’une méconnaissance des intrants utilisés, contribue  à détériorer la qualité de l’eau
  • les industries par souci de la recherche du profit maximum n’hésitent pas à employer des matières actives nocives dont les conséquences n’apparaissent qu’au terme de plusieurs années,
  • les établissements territoriaux ne peuvent que réfléchir à certaines pratiques contribuant à moins gaspiller mais aussi diminuer la pollution
  • la production agricole de plantes plus économes en eau en réduirait les besoins.

Toutefois, une prise de conscience apparaît de plus en plus indispensable et les mesures prises par les uns et les autres contribueront à améliorer la qualité du patrimoine eau à moyen terme.