Pratique : aides au paiement des factures d’énergie
Les prix de gros ont été multipliés par dix en un an, sur les marchés du gaz et de l’électricité. Cette situation invraisemblable justifie les mesures de plafonnement des prix par l’État pour les particuliers. En réalité, elles doivent être accentuées et adaptées pour les ménages les plus fragiles.
Le bouclier énergétique du gouvernement permet à tous les consommateurs de ne payer qu’une augmentation raisonnable de leurs factures de gaz et d’électricité. Même si la hausse sera bientôt supérieure à 10 %, elle reste très inférieure avec celle des coûts réels sur les marchés.
C’est l’État qui compense auprès des fournisseurs, pour leur éviter la faillite. Les professionnels et administrations ne bénéficient pas de cette protection, et de graves conséquences économiques se font déjà sentir.
Cette mesure générale profite à tous les abonnés particuliers. Mais parmi ces ménages, certains sont davantage touchés par les hausses de prix de l’énergie. Des dispositions spéciales sont donc prévues pour eux.
D’abord, le chèque énergie est versé à près de la moitié des foyers les plus modestes. En 2021, 6 millions de ménages environ avaient reçu un versement nominatif entre 50 et 280 €. Cette année, un supplément de 100 à 200 € est prévu, selon le nombre de personnes composant la famille.
Ensuite, l’étalement du paiement des factures est une solution pour faciliter les règlements plus lourds en hiver. Le fournisseur ne pourra pas s’y opposer, puisque l’approvisionnement ne peut pas être interrompu entre novembre et mars de chaque année.
Enfin, des aides sociales peuvent apporter un secours dans des situations particulièrement désespérées. Ainsi, l’action sociale des mairies (CCAS) ou des départements (Fonds de solidarité pour le logement : FSL) prend en charge des impayés locatifs (loyers et charges). La caisse d’allocations familiales (CAF) ou la caisse de retraite disposent également de fonds de secours pour les plus démunis.