Santé : le congé de proche aidant est désormais indemnisé
La dépendance des aînés est une charge pour leur entourage, et ceux qui se consacrent pour les assister au quotidien. Désormais, le proche aidant qui doit interrompre son activité professionnelle peut être indemnisé s’il prend un congé pour assumer cette fonction.
Il y aurait environ 10 millions de personnes en France qui aident un membre de leur entourage, handicapé ou dépendant pour les tâches quotidiennes. Ainsi, près d’un Français sur cinq vient en aide régulièrement et bénévolement à une personne privée d’autonomie. Pour 20 % d’entre eux, il n’y a même pas de lien de parenté, simplement une relation étroite et stable.
Une nouvelle mesure prévoit un « congé de proche aidant » pour tout salarié qui prend soin quotidiennement d’une personne bénéficiaire de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), d’une pension pour accident du travail ou maladie professionnelle. Le niveau de gravité de la dépendance n’est plus un critère retenu pour accorder ce congé, pas plus que la parenté, comme dans l’ancien congé de soutien familial.
Le proche aidant salarié peut prendre un congé de 3 mois renouvelable, pour un an maximum dans sa carrière, afin de se libérer pour cette fonction. Il a aussi la faculté de passer à temps partiel, ou fractionner son temps d’absence, si l’employeur l’accepte. Mais le congé lui-même est de droit. La loi prévoit la possibilité par convention d’entreprise d’allonger la durée ou abréger le préavis.
Le congé n’est pas rémunéré, cependant le salarié conserve ses droits à la sécurité sociale (maladie, retraite).
En revanche, il est indemnisé par les caisses d’allocations familiales, au niveau du SMIC horaire. Mais le volume de cette aide sociale est très limité, avec un maximum de 66 jours ouvrés par salarié, sur l’ensemble de son parcours professionnel.