UFC - QUE CHOISIR VENDEE

Offre de soins en Vendée

En septembre 2022, UFC Que Choisir  Vendée a initié une enquête auprès d’usagers concernant l’offre médicale. Cette étude réalisée avec des bénévoles porte sur différentes catégories de professionnels de la santé. Elle  ne se veut pas exhaustive compte tenu de la taille de l’échantillon mais permet de fournir quelques tendances sur la situation actuelle.

 

Etat des lieux

 

Tableau  Caractéristiques de l’échantillon

 

Catégories généraliste dentiste ophtalmologue cardiologue gynécologue dermatologue rhumatologue
Nombre de dossiers 124 108 95 50 42 47 17
% patients sans médecins 16,9 20,4 6,3 22,0 30,9 36,2 23,5

 

Ce tableau révèle de fortes disparités selon les professions médicales. La part de patients ne disposant pas de médecins généralistes concerne 17% des enquêtés. Cette part passe à 20% pour les dentistes et à 22% pour les cardiologues.

Il a été possible de définir 3 secteurs sur le département en fonction de la situation géographique des enquêtés:

secteur 1 : Nord Ouest de la Vendée

secteur 2 : la Roche-sur-Yon et sa périphérie

secteur 3 : Sud Vendée.

Cette enquête révèle des écarts importants existant quant à l’accès aux généralistes : à la Roche-sur-Yon 7,7% des patients ne disposent pas de médecins, ce pourcentage passe à 10,2% pour le secteur 1 et s’élève à 33,3% pour le Sud Vendée. Pour les dentistes, on constate la même tendance : 16,0% de patients pour la Roche-sur-Yon, 20,8% pour le Nord Ouest et 22,9% pour le Sud Vendée.

 

  1. Fonctionnement des généralistes

 

Nombre de cabinets contactés Nombre d’années chez le médecin Age  médecin

(ans)

Distance domicile- cabinet (km) Délai pour RDV (jours) Part en cabinet (%)
3,4 +- 6,4 10,1 +- 11,8 48,9 +- 8,7 6,6 +- 8,6 11,5 +-12,8 72,8

 

Ce tableau révèle des écarts importants pour ces différents paramètres au regard de la forte  dispersion sur certains paramètres.

Dans cet échantillon, 8,7% des patriciens ont moins de 40 ans tandis que 56,2 % ont plus de 50 ans et même 15,5% dépassent les 60 ans. Les médecins du Sud Vendée sont les plus âgés avec 51,8 ans et parmi eux 26% ont dépassé le seuil des 60 ans. Les plus jeunes exercent sur le secteur de la Roche-sur-Yon.

Pour près des trois quarts d’entre eux, ils exercent en cabinet mais seulement pour les deux tiers sur le secteur Nord Ouest. A 70%, les patients privilégient la prise de rendez vous par téléphone. Si en moyenne le délai d’attente est de 11,5 jours, en Sud Vendée celui-ci se situe à 9 jours.

Dans cette enquête, 17% des patients ne possèdent pas de médecins avec la plus forte proportion en Sud Vendée. Depuis 18 mois, ces patients trouvent d’autres solutions pour palier l’absence de médecins en fréquentant les urgences, en contactant le 116-117 ou en s’adressant au SASPAS (centre hospitalier de Fontenay le Comte).

Les 3 causes de cette absence de généralistes concernent à part égales : la retraite, le refus de prendre de nouveaux clients et le départ vers d’autres sites.

 

 

 

 

 

 

  1. Fonctionnement des dentistes

 

 

Nombre de cabinets contactés Nombre d’années chez le médecin Age  médecin

(ans)

Distance domicile- cabinet (km) Délai pour RDV (jours) Part en cabinet (%)
1,9 +-1,8 12,8 +- 12,1 49,4 +- 9,3 12,7 +- 21,1 69,0 +- 62,0 62,8

 

Les principales données traduisent la forte dispersion à laquelle les patients sont soumis en terme de distance pour se rendre au cabinet dentaire et de délai pour obtenir un rendez vous.

Dans cet échantillon, 46% des dentistes sont âgés de moins de 50 ans mais un quart dépasse l’âge de 60 ans .Les patriciens les plus jeunes  avec 45 ans de moyenne exercent sur le secteur de la Roche-sur-Yon tandis que ceux du Sud Vendée avec 52 ans sont les plus âgés.

Si les deux tiers des patients disposent d’un cabinet dentaire dans un rayon de moins de 10 km, 20% doivent effectuer plus de 20 km et même 10% effectuent un déplacement supérieur à 40 km. Ce sont les patients du secteur Nord Ouest qui effectuent les trajets les plus longs avec 16 km tandis que les habitants de la Roche-sur-Yon sont à 9km de leur cabinet.

Les deux tiers des dentistes exercent en cabinets, excepté le Sud Vendée pour lequel, la part de dentistes en individuels atteint 56%. Ceci peut expliquer leur âge. A l’inverse sur la Roche-sur-Yon, la quasi-totalité travaille en cabinet.

La quasi-totalité des patients (90%) privilégie la prise de rendez vous par téléphone.

Le délai d’attente pour obtenir un rendez vous atteint près de deux mois et demi et presque trois mois pour le secteur de la Roche-sur-Yon.

Ce sont 20% des patients qui ne disposent plus de dentistes et ce depuis 2 ans. Cette absence passe de 16% pour le secteur de la Roche-sur-Yon à 23 % pour le Sud Vendée. La moitié des dentistes a quitté leur cabinet et les départs en retraite en expliquent le tiers. En cas de difficulté, les patients s’orientent en grande majorité vers le service des urgences.

 

 

  1. Fonctionnement des ophtalmologistes

 

Nombre de cabinets contactés Nombre d’années chez le médecin Age  médecin

(ans)

Distance domicile- cabinet (km) Délai pour RDV (jours) Part en cabinet (%)
1,5 +-1,5 9,6 +- 10,3 48,8 +- 9 2 23,5 +- 19,1 130,5 +- 84,9 76%

 

Pour se rendre chez un ophtalmologiste, les délais d’attente atteignent 4,5 mois et la distance est proche de 25 km.

Dans cet échantillon, 42% des médecins ont moins de 40 ans mais 20% dépassent 60 ans. Les plus jeunes avec 47 ans de moyenne exercent sur les secteurs du Nord Ouest et la Roche-sur-Yon tandis que sur le Sud Vendée, ces praticiens ont 5 ans de plus et les trois quarts d’entre eux sont âgés de plus de 50 ans.

Près de la moitié des patients dispose d’un cabinet dans un rayon de moins de 20 km. Cependant un quart doit effectuer plus de 40 km pour obtenir des soins. En moyenne, les trajets les plus courts avec 17 km concernent le secteur de la Roche-sur-Yon tandis qu’en Sud Vendée, cette distance passe à 28km. On constate que les cabinets d’ophtalmologistes exercent  dans les principales villes :

pour le Nord Ouest, les deux tiers des patients se répartissent équitablement entre Challans et les  Sables d’Olonne

pour la Roche-sur-Yon, les trois quarts se déplacent à la Roche-sur-Yon

quant au Sud Vendée, la moitié va à La Rochelle et un quart à Fontenay le Comte

Les trois quarts des ophtalmologistes exercent en cabinets et près de 85% des patients prennent rendez vous par téléphone.

Le délai d’attente pour obtenir un rendez vous atteint quatre mois et demi et se situe à cinq mois pour le secteur de la Roche-sur-Yon contre quatre mois pour le Sud Vendée.

Ce sont 6% des enquêtés qui ne possèdent pas d’ophtalmologistes depuis 2,5 ans.

 

 

  1. Fonctionnement des cardiologues

 

Nombre de cabinets contactés Nombre d’années chez le médecin Age  médecin

(ans)

Distance domicile- cabinet (km) Délai pour RDV (jours) Part en cabinet (%)
1,2 +- 0,5 7,6 +- 6,7 48,7 +- 7, 2 29,7  +- 23,6 105,9 +- 93,8 59%

 

Pour se rendre chez un cardiologue, les délais d’attente atteignent 3,5 mois et il faut parcourir 30 km.

Les deux tiers des cardiologues sont âgés de plus de 50 ans. Les plus jeunes 47 ans  de moyenne exercent sur le Nord Ouest et la Roche-sur-Yon ; ceux du Sud Vendée ont 51 ans et près de la moitié d’entre eux est âgée de plus de 50 ans.

Les patients des secteurs Nord Ouest et Sud Vendée doivent parcourir 35 km pour consulter un cardiologue. Les cardiologues exercent en majorité dans les centres urbains :

pour le secteur Nord Ouest, un patient sur deux se rend à Challans mais d’autres vont à Nantes

pour le secteur de la Roche-sur-Yon, les trois quarts consultent à la Roche6sur-Yon

pour le Sud Vendée, les patients se répartissent pour moitié ente La Rochelle et Niort.

Près de 3 cardiologues sur 5 exercent en cabinets mais cette proportion s’avère plus faible en Sud Vendée avec 54% et plus élevée sur la Roche-sur-Yon avec les deux tiers.

Pour la quasi-totalité ; les prises de rendez vous s’effectuent par téléphone et ce quel que soit le secteur. Le délai d’attente demeure long avec 3 mois et demi. Pour le secteur de la Roche-sur-Yon ce délai atteint 4 mois tandis qu’il est de 2,5 mois pour les deux autres zones. Pour la Rochelle, on obtient un rendez vous au bout de 70 jours contre 122 jours à la Roche-sur-Yon.

Depuis 3 ans un patient sur cinq ne peut plus avoir recours à un cardiologue et ce sont les secteurs Nord Ouest et Sud Vendée qui sont impactés à parts égales.

On retrouve deux causes principales : départ et non acceptation de nouveaux patients. Pour un suivi, les patients privilégient leur généraliste.

 

  1. Fonctionnement des gynécologues

 

Nombre de cabinets contactés Nombre d’années chez le médecin Age  médecin

(ans)

Distance domicile- cabinet (km) Délai pour RDV (jours) Part en cabinet (%)
1,4 +- 1,4 16,2 +- 14,8 48,9 +- 12,7 19,1 +- 16,8 112,2 +- 69,3 69%

 

Les patientes disposent d’un médecin depuis plus de 16 ans mais près de 40% consultent un gynécologue depuis plus de 20 ans.

Près de 40% des gynécologues sont âgés de plus de 60 ans. Les plus jeunes avec une moyenne d’âge de 43 ans exercent sur le secteur Nord Ouest, pour les deux autres zones, la moyenne d’âge est semblable avec 51 ans.

Les patientes des secteurs de la Roche-sur-Yon et du Sud Vendée   parcourent 16 km pour se rendre chez leur gynécologue contre 24 km pour le secteur Nord Ouest. La grande majorité des patriciens exercent en cabinet excepté pour le secteur Nord Ouest où c’est l’inverse. La prise de rendez vous s’effectue essentiellement par téléphone excepté le Nord Ouest  pour laquelle les deux modalités sont équivalentes. Pour le secteur de la Roche-sur-Yon, le délai de prise de rendez vous est supérieur de deux mois par rapport aux deux autres.

Près d’un tiers des patientes n’ont pas de gynécologues actuellement et ce depuis 3,5 ans. On retrouve les deux principales causes : départ et retraite. Le médecin généraliste assure le suivi.

 

  1. Fonctionnement des dermatologues

 

Nombre de cabinets contactés Nombre d’années chez le médecin Age  médecin

(ans)

Distance domicile- cabinet (km) Délai pour RDV (jours) Part en cabinet (%)
2,2 +- 2,2 11,5 +- 12,3 51,6 +- 9,0 37,8 +- 34,6 152,3 +- 98,3 43%

 

Les patients ont recours à un dermatologue depuis 11 ans. La moyenne d’âge des dermatologues atteint 52 ans mais 43% d’entre eux dépassent 55 ans. Les plus jeunes avec 44 ans d’âge exercent sur la Roche-sur-Yon tandis que les plus âgés avec 58 ans sont sur le Sud Vendée.

Pour se rendre chez un dermatologue, les patients parcourent 38 km. Ce sont les habitants de la Roche-sur Yon qui se déplacent le plus loin avec 65 km pour aller à Nantes tandis que ceux du Sud Vendée effectuent 21 km en consultant sur Fontenay le Comte.

Pour obtenir un rendez vous, il faut attendre 5 mois ; les plus courts avec deux mois et demi se rencontrent sur Fontenay et les plus longs sur Nantes.

Une majorité de dermatologues exerce en individuel, cette situation se rencontre essentiellement sur le secteur Nord Ouest à l’opposé de Nantes où les patriciens fonctionnent en cabinet.

Un tiers des enquêtés déclare l’absence de dermatologues depuis 5 ans. Les deux principales causes d’absence résultent de départ en retraite et de départ du secteur. Pour palier cette absence, les patients ont recours à leur médecin généraliste.

 

  1. Fonctionnement des rhumatologues

 

Nombre de cabinets contactés Nombre d’années chez le médecin Age  médecin

(ans)

Distance domicile- cabinet (km) Délai pour RDV (jours) Part en cabinet (%)
1,7 +- 1,2 5,7 +- 6,4 49,8 +- 7,7 22,8 +- 23,7 88,1 +- 53,7 64%

 

La consultation auprès d’un rhumatologue remonte à 6 ans. Ces spécialistes sont âgés de  50 ans et 43% ont moins de 50 ans. Avec 44ans de moyenne, les plus jeunes exercent dans le Nord Ouest tandis que les plus âgés avec 55 ans sont en Sud Vendée. Les déplacements les plus courts avec 7 km concernent les patients de la Roche-sur-Yon alors qu’ils parcourent 30 km sur le Nord Ouest. Majoritairement, les rhumatologues travaillent en cabinets. Il existe un mois supplémentaire pour obtenir un rendez vous sur le secteur de la Roche-sur-Yon par rapport au Sud Vendée. Un patient sur cinq ne dispose pas de rhumatologue et doit consulter son généraliste en cas de pathologie.

 

L’analyse de cet échantillon traduit le ressenti exprimé par une grande partie de la population, à savoir un manque important de professionnels de santé et ce quelle que soit leur spécialité. Au travers de cette enquête, on constate que la part de patriciens âgés de plus de 60 ans demeure importante et concerne 16% des généralistes, 20% des cardiologues et 25% des dentistes. La part de patients ayant recours à d’autres moyens pour se soigner progresse et le Sud Vendée connaît des difficultés sur cette thématique.

23 février 2023

Pratique : changements d’habitudes avec l’inflation

Avec la hausse des prix, les comportements d’achats des consommateurs changent. Ils réduisent leurs dépenses par le volume et la qualité, ou se tournent vers d’autres produits et de nouveaux magasins.

 

L’inflation est encore à la hausse en ce début 2023. Les augmentations s’observent principalement sur l’alimentation (15 %) et les produits d’hygiène (18 %).

Les comportements des consommateurs sont mesurés par plusieurs organismes de sondages ou d’analyse des données commerciales. Ces études montrent plusieurs évolutions notables :

  • Les dépenses non prioritaires sont reportées.
  • Les achats alimentaires sont plus fréquents, avec une gestion presque quotidienne.
  • Le panier moyen est de moindre qualité.
  • Les marques de distributeurs et les premiers prix ont la cote, pour plus d’un tiers des clients.
  • Les enseignes à bas prix, comme LIDL, ALDI, ou NETTO sont nettement plus fréquentées qu’auparavant, avec une progression de 7 %.
  • Les solderies comme GIFI deviennent une solution pour d’autres achats contraints, tels que les cadeaux ou les équipements domestiques.

L’électricité et le gaz augmentent aussi de 15 %, après plafonnement gouvernemental. Pour profiter pleinement de cette aide, les usagers doivent vérifier que leur abonnement est bien celui du tarif réglementé pour l’électricité, c’est-à-dire forcément avec EDF. Ce fournisseur reste également le plus favorable pour le gaz, avec sa formule Avantage, indexée sur le tarif réglementé, qui n’est plus proposé en nouveau contrat par ENGIE.

 

 

23 février 2023

Pratique : résilier une assurance secondaire inutile

Il est plus facile de se défaire d’une assurance accessoire, comme l’extension de garantie ou celle souscrite avec l’achat d’un appareil. Le délai légal de rétractation est prolongé. C’est une bonne chose, car ces dépenses sont le plus souvent inutiles.

 

Avec l’achat d’un appareil domestique, le client est trop souvent piégé par les suppléments d’assurance. C’est une extension de garantie contre les pannes ou pire, une prétendue couverture contre les accidents comme la perte, la casse ou le vol.

Ces produits d’assurance sont finalement très coûteux à l’achat (l’extension de garantie représente environ 20 % du coût du produit) ou sur la durée (l’assurance d’un téléphone ou d’une tablette, même à 7 € par mois, s’étendra sur plusieurs années).

Ainsi, les enquêtes de QUE CHOISIR montrent que dans près de 90 000 ménages, les appareils électroménagers fonctionnent sans problème au-delà de 5 ans. Seuls les aspirateurs balais peuvent tomber en panne avant ce délai, mais dans moins de 15 % des cas. En outre, et le plus souvent, l’extension de garantie coûtera plus cher que le prix de la réparation, de 120 € en moyenne.

La législation protège déjà les consommateurs contre ces suppléments placés par de bons vendeurs. Ils peuvent rompre ces contrats en se rétractant dans les 14 jours.

Ce délai est désormais prolongé à 30 jours. Mais surtout, il ne commence à courir qu’à partir du premier paiement. Ainsi, la période de gratuité, fréquente avec les options d’assurance accessoire, ne compte plus dans ce délai.

La rétractation doit évidemment être exercée par un moyen qui laisse une trace (pas par téléphone, donc), car c’est au client d’en faire la preuve. Mais la lettre recommandée ne s’impose pas : un mail ou un texto font l’affaire, puisqu’on peut en justifier par écrit. Le premier paiement effectué ou prélevé doit alors être remboursé par le professionnel.

 

23 février 2023

Banque : révision mensuelle des plafonds d’usure

Les prêts immobiliers sont plus difficiles à obtenir avec l’inflation, car les taux augmentent plus vite que la réglementation du plafonnement légal. Ce problème devrait s’atténuer avec une récente décision de la Banque de France.

 

Pour éviter les abus, la loi interdit les prêts à des taux d’intérêt excessifs, ou usuraires. Il s’agit d’une limite fixée trimestriellement par la Banque de France en fonction du marché, depuis 1966. Les taux de l’usure sont déterminés dans chaque catégorie des crédits aux particuliers : prêts immobiliers, crédits affectés, renouvelables ou personnels.

Les banques ne peuvent donc pas prêter de l’argent à un taux supérieur à ces plafonds. Alors, elles refusent tout simplement d’accorder le crédit, et les difficultés s’observent surtout dans l’immobilier.

Dès lors, la périodicité trimestrielle est un frein pour l’économie, surtout les achats immobiliers. En effet, en période de forte inflation, le coût de l’argent varie plus vite (chaque semaine ou chaque mois), alors que les marchés étaient beaucoup plus stables depuis 15 ans.

La Banque de France vient de prendre une mesure exceptionnelle et temporaire : les plafonds seront mis à jour chaque mois.

Il reste que l’accès aux financements bancaires pour les particuliers devient plus difficile avec ce mouvement spectaculaire d’augmentation des taux de crédit. Les ressources des ménages n’évoluent pas dans la même proportion, ou pas aussi vite. Pour une  capacité de remboursement identique, le capital prêté sera moindre, afin de ne pas dépasser un endettement de 35 % maximum.

 

 

 

23 février 2023

Énergie : fin du tarif réglementé du gaz

Le tarif réglementé pour le gaz devrait s’éteindre définitivement fin juin 2023, alors qu’il n’est plus commercialisé en nouveau contrat depuis déjà 3 ans. Les clients qui en ont profité jusque-là vont devoir choisir une offre de marché ENGIE, ou changer de fournisseur.

 

Seul le fournisseur ENGIE, anciennement GDF-SUEZ, pouvait proposer le gaz domestique au tarif dit réglementé, depuis 2007. À cette époque, la France avait été autorisée par Bruxelles à mettre en place cette formule, à l’abri des risques de la concurrence.

Mais l’évolution des marchés à prix libres a conduit le gouvernement à supprimer ce marché protégé, seulement pour le gaz, au plus tard fin juin 2023.

Cette décision date de 2019, et elle paraît aujourd’hui inadaptée à la situation résultant de l’épidémie et de la guerre en UKRAINE, qui ont entraîné une forte instabilité des prix de l’énergie.

Ainsi, la protection du tarif réglementé retrouve tout son intérêt, et sa disparition inquiète, ou provoque des protestations.

Tout peut encore arriver, mais d’ici au 30 juin, les clients ENGIE bénéficiaires de ce tarif devront trouver un autre contrat. Ils pourront souscrire auprès du même fournisseur, ou en changer. Le mieux avant de prendre cette décision est de consulter un comparateur vraiment indépendant, comme celui du médiateur national de l’énergie, ou de QUE CHOISIR.

En tout cas, il ne faut pas se précipiter, et ne jamais céder au démarchage en cette matière. Toutes les offres faites au domicile, par visite ou téléphone, sont de mauvaises affaires. Pour ceux qui auraient accepté trop vite, la rétractation reste toujours possible dans les 14 jours. C’est alors l’ancien contrat qui se poursuit.

 

 

22 février 2023

Télécommunications : hausse des forfaits en 2023

Les dépenses en télécommunications vont augmenter pour les particuliers, auprès de la plupart des fournisseurs en forfaits pour ligne fixe ou mobile. C’est une mauvaise nouvelle dans les familles nombreuses.

 

La hausse des prix dans les forfaits téléphoniques est générale en cette période d’inflation, et va donc s’ajouter aux autres augmentations déjà observées depuis un an.

Le plus souvent, c’est un euro de plus, ce qui représente tout de même une progression de 5 à 7 %.

Malheureusement, ces changements vont s’imposer aux consommateurs, puisque la quasi-totalité des formules et des fournisseurs suivent le même mouvement. Il y aura peu d’alternatives concurrentes pour des prestations comparables.

Certes, le client peut résilier son abonnement en cours dès l’annonce du nouveau prix par l’opérateur, et celle-ci ne peut intervenir avant la date anniversaire du contrat, renouvelable chaque année. Aucune augmentation n’est possible non plus pendant une période d’engagement de 12 ou 24 mois.

Mais en dehors de ces deux cas, les contrats en cours qui arrivent à échéance et les nouveaux forfaits souscrits vont donc être plus chers.

La meilleure solution est de recourir à un comparateur. Mais encore faut-il qu’il soit complètement indépendant des marques, comme celui de QUE CHOISIR (il est gratuit, comme celui de l’énergie).

L’information préalable des clients devrait être bien visible et distincte de la facturation habituelle. C’est ce que font BOUYGUES TELECOM, ORANGE, avec un mail spécifique détaillé.

Pourtant, SFR confirme sa réputation de pratiques commerciales détestables, avec une annonce très discrète en bas de facture.

Pour sa part, FREE reste le meilleur en matière de concurrence. Il s’est engagé à ne pas modifier son offre à moins de 20 € pour le fixe et 2 € pour un mobile associé, pendant au moins les 4 prochaines années.

 

 

22 février 2023

Environnement : suite de la fin des plastiques

La loi antigaspillage de 2020 a programmé la fin progressive du plastique dans plusieurs domaines de l’économie. Après les emballages, c’est au tour de la vaisselle et des récipients jetables. D’autres mesures encore visent à accroître le recyclage.

 

En 2023, plusieurs nouvelles mesures entrent en vigueur pour lutter contre le gaspillage et le recours massif au plastique jetable :

  • La restauration sur place doit éliminer la vaisselle à usage unique dans tout établissement offrant plus de 20 couverts.
  • Les fabricants de cosmétiques doivent mentionner sur leurs emballages les composants en microplastiques dans leurs produits rincés (savons et shampoings principalement). Ils sont également tenus d’expliquer aux utilisateurs les modalités d’emploi pour éviter les rejets polluants dans l’environnement. L’application QUELPRODUIT de QUE CHOISIR permet d’évaluer les risques sanitaires et environnementaux des cosmétiques et nettoyants ménagers.
  • Les emballages en plastique pour les fruits et légumes vont disparaître dans la plupart des cas, mais le décret d’application doit être révisé par le gouvernement.
  • Les tickets de caisse ne seront plus imprimés que sur demande du client. Mais les alternatives numériques sont aussi énergivores, et les conditions de garantie doivent être fournies systématiquement.
  • Le recyclage devrait également progresser, avec des obligations de tri à la source pour les industriels, au moins pour ceux qui produisent de gros volumes de déchets organiques.
  • Le compostage sera obligatoire pour les collectivités, et facilité pour les particuliers.

 

22 février 2023

Santé : bienfaits de la vitamine C

La vitamine C a un pouvoir antioxydant considérable. C’est un nutriment essentiel pour l’équilibre, les défenses immunitaires, la circulation sanguine, ou encore les périodes de fatigue.

 

La vitamine C est importante en hiver, pour lutter contre le rhume. Mais elle protège aussi les vaisseaux sanguins, et aide l’organisme à se défendre contre toutes sortes d’infections.

On a longtemps pensé que de fortes doses quotidiennes pouvaient être bénéfiques ou énergisantes, mais cela n’a jamais été scientifiquement démontré.

Il faut en absorber chaque jour, car le corps ne la synthétise pas et ne la stocke pas.

Une alimentation normalement composée de fruits et légumes frais apporte une dose journalière suffisante de vitamine C.

Les aliments les plus riches sont le kiwi, certains choux (Bruxelles et brocolis), la plupart des agrumes (pamplemousse et orange).

Mais la vitamine C est très fragile : elle se dégrade au contact de l’air, de l’eau et de la chaleur. C’est encore plus vrai si la peau des fruits et légumes est abîmée, même légèrement. Le lavage de ces aliments modifie également la teneur en vitamine C : il ne faut pas le prolonger inutilement. La cuisson vapeur la préserve davantage.

L’idéal reste de manger les fruits et les légumes crus, et le plus frais possible : boire tout de suite un jus pressé, ne pas prolonger la conservation des légumes, même au frigo.

 

21 février 2023

Logement : démarchage en rénovation, arnaque

Le démarchage par téléphone, suivi d’une visite au domicile, pour vendre des travaux ou du photovoltaïque à crédit, c’est une arnaque. La formule est bien rodée, elle trompe beaucoup de monde, et les conséquences peuvent être dramatiques.

 

Les appels téléphoniques pour proposer des travaux de transition énergétique reposent sur des bobards :

  • EDF ne mène aucune campagne d’enquête ou de recensement à domicile pour les économies d’énergie.
  • Aucun organisme officiel n’enquête sur les factures d’électricité ou gaz des particuliers.
  • Quand un prétendu agent EDF ou ENGIE demande à examiner les factures d’électricité pour « faire des économies », ou « faire bénéficier des nouveaux tarifs », c’est pour faire souscrire un contrat avec un autre fournisseur.
  • Il n’y a aucune obligation de procéder à un bilan énergétique des logements.
  • Les travaux d’isolation ne sont jamais gratuits, un diagnostic énergétique non plus, et aucun professionnel ne travaille gratis dans la rénovation immobilière.
  • Il n’y a pas de crédit d’impôt pour un équipement de panneaux solaires.
  • Des panneaux photovoltaïques en toiture ne fournissent pas un rendement suffisant pour rembourser un crédit de 25.000 €.
  • Une installation photovoltaïque domestique ne doit pas coûter plus de 10.000 €.
  • Les aides des collectivités pour l’amélioration ou l’isolation des logements ne sont pas proposées par les démarcheurs, mais par des organismes auprès desquels il faut déposer une demande.

Depuis 2018, le démarchage par téléphone pour réaliser des travaux de rénovation ou d’économie d’énergie est interdit par la loi.

Mais ces pratiques continuent par d’autres procédés, notamment à la suite de recherches sur internet. Si le demandeur fournit une adresse ou un téléphone pour obtenir une « étude« , la visite se transformera en bon de commande.

 

21 février 2023

Commerce : NETFLIX augmente encore ses prix

La plateforme NETFLIX doit combattre la perte d’abonnés, qui s’accentue avec l’arrivée de nouveaux concurrents. Après l’augmentation de l’abonnement, qui n’a pas trop découragé la clientèle, le partage du compte est devenu visible. Il sera bientôt payant.

 

Les plateformes de vidéo comme NETFLIX ou DISNEY ont remplacé le cinéma pour beaucoup de Français, surtout depuis l’épidémie.

Leur modèle économique évolue avec l’arrivée de la concurrence (AMAZON, HBO). Ces dernières années, le prix mensuel a augmenté chez tous les acteurs. Il était très faible à l’origine, pour attirer le plus grand nombre.

Les clients, très accrochés à leurs séries originales, sont restés en payant plus cher. Beaucoup trichent un peu en partageant l’abonnement avec la famille, les amis, des voisins.

NETFLIX est bien conscient de cette perte en ligne, évaluée à plusieurs milliards d’euros, pour environ 100 millions de comptes partagés avec des proches.

C’est la raison pour laquelle l’opérateur a imposé à l’automne 2022 une nouvelle fonction, avec l’identification d’un profil affecté à chaque ordinateur.

Ainsi, le partage de compte, devenu visible, sera bientôt payant. La plateforme vient d’annoncer pour le printemps 2023 un supplément de moins de 5 € pour chaque profil déclaré à une autre adresse.

L’abonné principal sera facturé pour tout profil rattaché, et situé en dehors de son foyer déclaré. En principe, les droits d’usage seront les mêmes pour les clients rattachés au compte principal : visionnage illimité et téléchargements sur le poste, sur n’importe quel support.

 

21 février 2023