Banque : révision mensuelle des plafonds d’usure
Les prêts immobiliers sont plus difficiles à obtenir avec l’inflation, car les taux augmentent plus vite que la réglementation du plafonnement légal. Ce problème devrait s’atténuer avec une récente décision de la Banque de France.
Pour éviter les abus, la loi interdit les prêts à des taux d’intérêt excessifs, ou usuraires. Il s’agit d’une limite fixée trimestriellement par la Banque de France en fonction du marché, depuis 1966. Les taux de l’usure sont déterminés dans chaque catégorie des crédits aux particuliers : prêts immobiliers, crédits affectés, renouvelables ou personnels.
Les banques ne peuvent donc pas prêter de l’argent à un taux supérieur à ces plafonds. Alors, elles refusent tout simplement d’accorder le crédit, et les difficultés s’observent surtout dans l’immobilier.
Dès lors, la périodicité trimestrielle est un frein pour l’économie, surtout les achats immobiliers. En effet, en période de forte inflation, le coût de l’argent varie plus vite (chaque semaine ou chaque mois), alors que les marchés étaient beaucoup plus stables depuis 15 ans.
La Banque de France vient de prendre une mesure exceptionnelle et temporaire : les plafonds seront mis à jour chaque mois.
Il reste que l’accès aux financements bancaires pour les particuliers devient plus difficile avec ce mouvement spectaculaire d’augmentation des taux de crédit. Les ressources des ménages n’évoluent pas dans la même proportion, ou pas aussi vite. Pour une capacité de remboursement identique, le capital prêté sera moindre, afin de ne pas dépasser un endettement de 35 % maximum.