Santé : médicaments périmés, mode d’emploi
Les médicaments dont la date est dépassée ne sont pas forcément à jeter. Tout dépend de leur usage et de leur conditionnement. En outre, l’élimination doit tenir compte de précautions environnementales élémentaires.
Les essais montrent que des médicaments jamais ouverts ont gardé toutes leurs propriétés, même plusieurs années après la date mentionnée sur leur emballage. C’est vrai aussi pour une boîte de comprimés scellés individuellement dans une plaquette, ou les dosettes à usage unique.
En revanche, lorsqu’ils sont entamés, la conservation est beaucoup moins durable. En fait, il faut distinguer alors selon le conditionnement des produits pharmaceutiques :
- Les remèdes en forme sèche, comme les cachets, sont inutilisables lorsqu’ils sont en vrac dans un flacon déjà commencé, à cause de l’oxygène et de l’humidité ambiante qui les altèrent lentement, comme avec les biscuits. En effet, l’efficacité d’un médicament disparaît lorsque son principe est altéré de 5 à 10 % seulement.
- Les formes liquides, comme les sirops, crèmes et pommades sont beaucoup moins stables. Leurs récipients entamés captent aussi les contaminations microbiennes. Il faut donc s’en débarrasser au plus 30 jours après ouverture.
Dans tous les cas, il n’y a pas de vrai danger si l’on découvre le dépassement de sa date après avoir absorbé un médicament, même largement périmé. Aucun de ces accidents n’a provoqué de troubles graves ni de malaises. C’est simplement l’effet attendu qui n’est pas au rendez-vous.
La date n’est d’ailleurs pas le seul indice : un produit mal conservé, humide ou souillé, va présenter un aspect anormal, décoloré, effrité par exemple.
Les médicaments ne se jettent pas comme les aliments, et surtout pas avec les eaux usées. Leurs molécules restent actives et polluent gravement les fleuves, car elles ne sont pas éliminées par les techniques d’assainissement.
Le mieux est de les rapporter en pharmacie, et le moins mauvais de les jeter avec les déchets ménagers, pour l’incinération.
Pratique : tondeuses à gazon, les robots dominent
S’il faut remplacer la tondeuse, penser aux modèles automatiques est une bonne démarche. Ces robots fonctionnent très bien, et rendent l’exercice nettement plus simple, plus régulier. Plusieurs critères sont à considérer pour ne pas se tromper.
Pour l’achat d’une tondeuse robot, le choix dépend d’abord du terrain. La puissance des modèles est fonction de la surface à traiter. Les dénivelés ont aussi leur importance : un appareil normal peut franchir une pente de 30 %, pas davantage.
La plupart de ces machines travaillent avec une clôture périphérique. Cette limite matérialisée par un câble tendu permet d’assigner plusieurs zones entières. Ce détail peut se révéler fastidieux, car il faut installer un câble délimitant chaque surface homogène, puis apprendre à la machine son parcours. Les appareils plus coûteux permettent de s’en passer, à l’aide de programmations aux tracés multiples.
Ces tondeuses sont électriques, et demandent évidemment une recharge après chaque période de fonctionnement, variable selon l’autonomie de la batterie. Le bruit est généralement faible, mais le ronronnement caractéristique va durer plus longtemps.
Certaines options peuvent être utiles, comme le capteur de pluie ou l’alerte en cas de blocage. Le pilotage à partir d’un téléphone mobile facilite également la programmation et la maîtrise de l’usage courant.
Les robots de tonte les mieux cotés par le dernier essai de QUE CHOISIR sont de marques HUSQVARNA, CUB CADET, ou GREENWORKS.
Pratique : fruits et légumes moins chers en circuits courts
Les fruits et légumes frais achetés en grandes surfaces sont aussi chers qu’auprès des producteurs, en circuit court. C’est vrai également pour des produits bio. Pour le consommateur, le choix est donc de rémunérer le magasin ou le paysan.
L’enquête menée par les associations locales et publiée dans QUE CHOISIR en avril 2023 montre que les prix des circuits courts sont identiques à ceux de la grande distribution.
Le coût du panier se monte à 38 €, à raison de 17 variétés des mêmes produits frais. En hypermarché ou à la ferme, en réseau associatif de producteurs, en épicerie coopérative, c’est équivalent.
En outre, ces fruits et légumes sont garantis frais, de bonne qualité, et vraiment du coin.
Pour des aliments bio, le prix sera nettement plus élevé en magasin.
Ce sont les intermédiaires et le transport qui expliquent ce phénomène : les producteurs sont mieux rémunérés avec la vente en direct.
Toutefois, si le coût global du panier est identique, certains légumes reviennent un peu plus cher à la ferme, comme les carottes, les poireaux ou le fenouil. Les cultures massives permettent les prix plus bas dans cette filière.
Pour certains produits, les prix plus élevés en magasin s’expliquent par leur politique commerciale. C’est le cas pour le bio, ou les fruits et légumes d’exception, dont la marge est fixée en fonction des attentes et revenus de clients plus aisés.
La pratique des circuits courts a été plus intensive pendant les confinements. Elle a reflué ensuite, et repris avec l’inflation des coûts de l’alimentation.
Pour repérer les points de vente en circuit court les plus proches, le site national QUE CHOISIR propose une carte interactive en accès libre.
Commerce : la grande distribution triche contre l’inflation
La plupart des grandes enseignes de la distribution prétendent combattre l’inflation. Mais l’analyse détaillée montre que leurs paniers de produits ne protègent guère les consommateurs de la plupart des augmentations de prix.
En cette période de hausses généralisées, les hypermarchés peinent à conserver leurs clients, qui se tournent vers les magasins à bas prix.
Les publicités des uns et des autres sur les paniers de produits basiques sont plutôt suspectes :
- CASINO promet 500 articles à moins d’un euro, bloqués pendant 3 mois. Mais d’abord, plusieurs de ces produits sont multiples, avec plusieurs dizaines de références voisines en sacs poubelles, éponges ou liquides vaisselle. En outre, certains magasins CASINO offrent une sélection beaucoup plus réduite (moins de 300).
- AUCHAN affirme avoir aussi plafonné les prix d’une centaine d’articles jusqu’en juin. Mais cette enseigne les avait bien augmentés entre mars et décembre 2022. La sélection comporte par ailleurs beaucoup de plats industriels (viennoiseries et conserves), et peu d’aliments bruts comme le riz.
- CARREFOUR présente le panier le moins garni, et son contenu laisse perplexe. On se demande si un cintre en plastique recyclé, des chaussons ou des collants relèvent bien de son appellation « produits essentiels« . De plus, ce distributeur avait également augmenté les prix de ces mêmes références, de 10 % environ depuis un an.
- INTERMARCHÉ ou SYSTÈME U ne font pas mieux, malgré une publicité tapageuse. Leurs paniers anti-inflation contiennent eux aussi de nombreux produits dont les prix baissent d’environ 1 % depuis le début de l’année, après avoir augmenté de plus de 10 % en 2022.
Le gouvernement a abandonné son idée d’un « panier anti-inflation » avec 50 véritables articles de base à prix bloqués. Il a laissé la main aux enseignes pour afficher une formule équivalente, à leur façon. Le résultat laisse assez perplexe.
Santé : le stylo d’OZEMPIC pour maigrir est dangereux
Un stylo pour s’injecter un remède en vue de perdre du poids, c’est la formule conseillée sur les réseaux sociaux par des influenceuses enthousiastes. Ce produit est en réalité un remède antidiabétique, dont l’indication médicale est détournée, non sans dangers.
Le MÉDIATOR était déjà un médicament détourné pour d’autres usages que ceux relevant de son autorisation officielle.
Le même phénomène est observé depuis quelques mois avec l’OZEMPIC. Ce médicament est un traitement du diabète. Il stimule notamment la sécrétion d’insuline par l’organisme, ce qui a pour effet de réduire l’appétit et l’envie d’aliments gras.
Il n’en fallait pas plus pour faire de ce produit un nouveau champion des réseaux sociaux. Injectable avec un stylo comme pour les diabétiques, il se prête ainsi à des démonstrations spectaculaires, sur les vidéos d’influenceurs de toutes sortes. Ses propriétés amaigrissantes sont présentées comme miraculeuses, surtout par des femmes qui prétendent avoir ainsi perdu des kilos superflus, comme par enchantement.
Cette pratique n’est pourtant pas sans dangers. Comme tout médicament, l’OZEMPIC cause des réactions secondaires, plus ou moins sérieuses. Des cas de pancréatite aiguë ont été observés, ainsi que la déshydratation résultant des effets de cette molécule sur l’estomac.
En réalité, comme tous les régimes sans surveillance médicale, l’arrêt du traitement provoque une reprise de poids. Elle est parfois supérieure à la perte constatée.
Automobile : les pneus durables sont moins sûrs
Le pneu est soumis à de nombreuses contraintes d’efficacité et de sécurité, parfois contradictoires. Les grands manufacturiers proposent désormais des modèles élaborés pour durer plus longtemps. Mais les résultats sur chaussée mouillée sont nettement moins bons.
Un pneu est composé de près de 200 matériaux différents, qui relèvent d’une haute technologie automobile. Ainsi, il doit transmettre la puissance du moteur, accompagner le freinage, adhérer à la route, évacuer l’eau, résister à la déformation et à l’usure, mais encore être étanche. Toutes ces contraintes exigent des prouesses, ou des arbitrages dans sa mise au point. Le défi est d’autant plus difficile à relever que la surface de contact du pneu avec la chaussée est celle d’une main.
Les fabricants proposent de nouvelles moutures de pneumatiques dont la durée d’usage serait plus longue. C’est le cas du modèle E-PRIMACY de MICHELIN, champion de longévité avec plus de 70 000 km garantis. Les essais de QUE CHOISIR confirment cette performance. Mais cette enveloppe spéciale présente aussi des risques au roulage, avec une adhérence sur route mouillée à la limite des normes tolérables.
Le nouveau pneu durable de CONTINENTAL (ULTRA CONTACT) se classe mieux aux essais, mais présente aussi une résistance plus faible au planage sur route humide. Sa durée d’usage est moindre, avec 55 900 km.
En réalité, ces nouveaux pneumatiques à prétentions écologiques sacrifient trop la sécurité.
On peut s’en convaincre en comparant les deux précédents modèles dans la même marque :
- Le pneu PRIMACY4+ de MICHELIN se comporte très bien sur chaussée mouillée, et dure tout de même 61 400 km, pas beaucoup moins que son cousin prétendument écolo.
- Le modèle PREMIUMCONTACT 6 de CONTINENTAL est très bien classé dans tous les critères des essais de QUE CHOISIR, et permet de parcourir 50 000 km, là encore à peine 10 % de moins que sa référence sur ce point.
Pour conclure, le gain de longévité de ces nouveaux modèles ne justifie pas les pertes d’efficacité observées sur sol mouillé.
Commerce : résilier un abonnement plus facilement
Mettre fin à un abonnement ou un service est trop souvent une galère. La loi impose désormais aux professionnels de faciliter la démarche pour les clients.
Il est très facile et très rapide d’opter pour un service plus ou moins bidon, ou l’abonnement avec une réduction, en boutique ou en ligne. Après une commande sur AMAZON, une réservation SNCF, le client est dirigé sans vraiment s’en rendre compte vers des suppléments. C’est apparemment avantageux, mais souvent coûteux pour ceux qui n’utiliseront pas réellement ce service.
Ainsi, AMAZON a dû modifier son tunnel de résiliation pour la formule AMAZON PRIME, soit 49 € par an, profitable seulement pour certains habitués. Il fallait auparavant faire défiler plusieurs pages, et les boutons d’annulation n’étaient pas clairement indiqués. La Commission européenne a réagi, et cette plateforme dominante s’est inclinée. Pourtant, le phénomène est général, ce qui justifiait une obligation imposée à tous les professionnels.
Désormais, la loi française demande à tout site de vente ou prestation de présenter en ligne un parcours d’annulation « facile, direct et permanent« . Ce procédé sera exigible même si le service a été souscrit en magasin.
Cette règle s’applique déjà aux assurances de toutes natures. Elle devrait mettre fin aux abus constatés chez CANAL+ ou SFR, qui relancent systématiquement les clients après résiliation, pour aménager leur offre et renouveler le contrat.
Le bon réflexe quand le client veut rompre un abonnement est d’empêcher en même temps tout paiement supplémentaire. La révocation d’une autorisation est d’application immédiate et gratuite, directement auprès de la banque. Il faut éviter la formule dite « opposition » à prélèvement, souvent payante et temporaire.
Commerce : la marque de luxe Joëlle CIOCCO éliminée
Les autorités sanitaires ont imposé le retrait du marché à tous les cosmétiques de la marque Joëlle CIOCCO. Cette marque de luxe avait ignoré gravement la réglementation, avec des formulations contenant des corticoïdes, un médicament interdit en maquillage.
La marque Joëlle CIOCCO passait pour « la magicienne de la peau « , et des stars la présentaient comme leur nouvelle « gourou beauté « .
Ces cosmétiques étaient distribués dans certains rayons spécialisés de magasins agréés, ou encore préparés sur commande personnalisée. La politique commerciale visait une image d’excellence, voire d’élite.
Ces apparences flatteuses n’ont pas empêché l’agence nationale de santé (ANSM) de procéder à une inspection, suite à plusieurs alertes :
- Certaines références contenaient un corticoïde, médicament dont l’usage est réglementé, et interdit en cosmétique.
- Le laboratoire de la marque n’était pas déclaré.
- L’évaluation de la sécurité des produits n’avait pas été réalisée, alors que plusieurs composants problématiques ou clairement reprotoxiques étaient utilisés dans les fabrications.
- La mention « épidermologue » figure sur plusieurs étiquettes, alors qu’une telle qualification à connotation médicale est strictement prohibée dans les articles de maquillage.
- Aucune procédure de vigilance en cas d’effets secondaires observés n’avait été mise en place.
Joëlle CIOCCO avait pourtant réussi son lancement : « ni esthéticienne, ni dermatologue« , elle se prétendait donc « épidermologue« , un nouveau métier inventé à son seul usage. Les prix étaient astronomiques en rayon, mais encore davantage dans l’institut de beauté, qui facturait le « grand soin » de deux heures 695 € par une employée, et le double par la maîtresse des lieux en personne.
Printemps des consommateurs – Les rendez-vous
15 Mars 2023 – LANCEMENT DU PRINTEMPS DES CONSOMMATEURS
L’association locale de Vendée a organisé des Rendez-vous Conso sous forme d’ateliers d’information animés par un binôme de bénévoles.
Quelques jours avant le printemps…. le 8 mars à l’ODASS de Fontenay-le-Comte 12 séniors très à l’écoute durant deux heures ont pu acquérir les connaissances de base pour choisir des produits alimentaires en fonction de critères objectifs : leur composition, leur intérêt nutritionnel, leur prix..
Découverte également de l’application QUEL PRODUIT durant ce Rendez-vous conso « Je mange équilibré au juste prix ».
Le 22 mars un Rendez-vous conso sur le thème « Achats sur internet : déjouer pièges et arnaques » s’est tenu sur le Campus de la Faculté de la Roche-sur-Yon, lors de la journée numérique. 10 participants ont été très intéressés, et n’ont pas hésité à poser des questions au fur et à mesure de l’intervention des animateurs. Ils ont fait part de leur vécu par rapport à certaines arnaques, notamment les arnaques SMS et internet.
Le 14 avril Le CCAS des Sables d’Olonne a programmé deux ateliers regroupant 15 séniors sur le thème «Achats sur internet – déjouer pièges et arnaques »
Des consommateurs très attentifs, intéressés et réactifs, ayant des questions à poser ou points à aborder. Le binôme de bénévoles n’a pas eu à solliciter les questions et ces deux interventions ont répondu pleinement aux attentes des participants.
Le 21 mars une bénévole a présenté l’association devant une classes d’élèves de la Maison Familiale Rurale de La Ferrière. Ces informations ont suscité de nombreuses interrogations sur nos différentes missions.
Les bénévoles de l’association locale seront présents le samedi 3 Juin 2023 Place Napoléon à la Roche-sur-Yon de 9h à 18h.
Parmi les thèmes qui seront proposés : la campagne « données personnelles » et le dispositif « je ne suis pas une data » ainsi que l’application QUEL PRODUIT.
Environnement : pots de yaourts en plastique non recyclés
Les histoires de petits pots finissent mal, en général. Presque tous les emballages de laitages en doses individuelles doivent être détruits en dehors des filières du recyclage. L’idéal est le carton, plutôt en grand format.
Les contenants en plastique pour les yaourts, compotes et autres aliments pour bébés, représentent plusieurs milliers de tonnes de déchets non recyclables, chaque année.
En effet, ces plastiques bien pratiques sont des polystyrènes ou polypropylènes, qui finissent leur vie par enfouissement ou incinération.
DANONE fait un peu mieux avec certains de ses desserts emballés en polyéthylène, qui peut en effet se recycler, à condition d’être repéré comme tel par le tri.
Les pots en verre se recyclent davantage, évidemment. Mais ce conditionnement est souvent plus coûteux à l’achat, et défavorable pour l’environnement (énergie consommée en fabrication).
L’idéal reste le carton. C’est la formule adoptée par certaines marques, telles que MALO ou LES 2 VACHES. Le format familial est de toute façon préférable, comme pour tous les emballages.