UFC - QUE CHOISIR VENDEE

Alimentation : le pain n’est pas toujours sain

Le pain est un aliment de base dans notre pays, mais sous des formes très différentes. La qualité des pains industriels s’améliore. Ceux des boulangers sont très variables selon l’artisan. Quelques précisions méritent d’être rappelées.

 

Le pain est un produit tellement banal qu’on ne le vérifie plus. Ainsi, les boulangers n’affichent pas volontiers leurs recettes de pains spéciaux. Les clients ne connaissent pas non plus les différences de composition entre les appellations réglementées.

D’abord, il y a un problème de sel. Certains boulangers ont la main lourde, avec des teneurs qui vont du simple au double. Mais aucune indication ne le précise, et la réglementation ne fixe pas de limite. L’enjeu de santé publique est sensible, en raison des complications gastriques et accidents cardiovasculaires provoqués par l’excès de sel dans l’alimentation. Le pain quotidien en est la principale source, dans la dose journalière absorbée.

Ensuite, la proportion en fibres est également très variable selon les types de pains, mais aussi en fonction des artisans. Cet élément est déterminant pour la valeur nutritionnelle des aliments. Il protège des risques de cancer, de diabète et de problèmes cardiaques. Le pain blanc est le plus pauvre en fibres, parce qu’il est pétri avec des farines lessivées. Les recettes industrielles s’améliorent sur ce point, notamment les produits étiquetés comme « complets« , « céréales« , ou « bio« .

Enfin, que ce soit en boulangerie ou en supermarché, certaines appellations peuvent guider le consommateur. Le pain de tradition est garanti sans additif ni congélation. Le pain complet est composé d’une farine spécifique, non raffinée. En revanche, l’indication « campagne » n’est pas réglementée. Son goût rustique peut provenir du levain ou de céréales comme le seigle, mais sans aucune garantie sur les fibres et additifs.

 

29 juin 2023

Stop aux fuites d’eau potable !

L’UFC-Que Choisir se mobilise contre #LaFuiteEnAvant : les mesures proposées par Emmanuel Macron dans le cadre du Plan eau sont dérisoires, un véritable plan de rénovation des réseaux d’eau potable doit être entrepris ! Partagez notre campagne afin de dénoncer ce gaspillage ufcqc.link/n108266

27 juin 2023

Pratique : recourir au Défenseur des droits

Le Défenseur des droits est une sorte de médiateur entre les citoyens et les organismes publics. Il facilite les démarches administratives des usagers. Il traite aussi les problèmes ou litiges, pour faire respecter les droits ou réparer les erreurs dans le traitement de formalités.

 

Le Défenseur des droits est un recours gratuit pour les citoyens, en cas de litige avec les administrations.

Ses interventions sont très efficaces, et pourtant mal connues.

Ses délégués sont disponibles en grand nombre dans tous les départements. Les permanences se tiennent dans les mairies, les préfectures, ou sont accessibles en ligne (defenseurdesdroits.fr).

Ces médiateurs prennent en charge la résolution de tout problème avec un organisme public ou assimilé. Les impôts ou un titre de séjour, une caisse de retraite ou la sécurité sociale, l’école ou l’hôpital : c’est très large.

Claire HÉDON est titulaire du poste depuis 2020, pour 6 ans, en toute indépendance de l’État. Elle peut procéder à des enquêtes et vérifications jusque dans les services, au besoin.

Elle souligne particulièrement en ce moment les difficultés rencontrées par les usagers dans les formalités dématérialisées. Plus d’un million de Français sont éloignés du numérique, et près de 30 % sont des jeunes. Chaque démarche devrait comporter une alternative sur papier, et une facilité de correction d’erreur : c’est le cas pour les impôts, et ces deux règles devraient être généralisées.

 

 

27 juin 2023

Santé : autobronzants, avec précautions

Une peau bien bronzée est un signe des vacances, de distinction. Mais les rayons solaires sont très dangereux pour la peau, en réalité. Il faut donc s’en protéger lors d’expositions prolongées, même si l’on recourt à un accélérateur de bronzage.

 

Les statistiques montrent que les cancers de la peau ont triplé entre 1980 et 2018.

L’exposition durable aux rayons solaires est la cause principale de cette maladie peu connue.

Il est donc prudent de se préserver avec le vêtement ou une crème efficace. Mais les produits de bronzage n’apportent aucune protection contre le soleil.

Tous ces cosmétiques sont plus ou moins décevants, sans présenter de risque avéré. En tout cas, il est démontré qu’ils sont moins dangereux que les ultraviolets.

Pour l’usage d’un autobronzant, certaines précautions s’imposent :

  • Les instructions d’emploi varient selon les produits (certains doivent être rincés après quelques heures).
  • Faire un essai sur une partie de la peau permet de vérifier l’absence d’allergie, et l’effet réel, car les autobronzants n’ont aucun effet sur 10 % environ de la population.
  • Se laver soigneusement les mains après l’application, et attendre qu’il soit sec avant de s’habiller.

L’effet de bronzage se dissipe de toute façon à partir d’une semaine, avec l’usure de la peau.

Il est surtout préférable de choisir un produit sous forme solide (lait ou crème), et absolument pas les sprays. En effet, la composition des autobronzants présente certains dangers, comme le formaldéhyde, qu’il ne faut surtout pas respirer.

 

25 juin 2023

Intelligences artificielles

Créations virtuelles, risques réels

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Depuis l’automne dernier, l’arrivée de ChatGPT a propulsé les intelligences artificielles (IA) dites génératives sur le devant de la scène. S’ils ont un indéniable caractère ludique, ces générateurs de textes ou d’images, qui peuvent désormais accomplir en quelques clics des tâches qui nécessitaient auparavant des heures de travail, soulèvent de véritables enjeux pour les consommateurs. Je ne peux que déplorer que la plupart des décideurs ne jugent pas utile de se pencher sur cette question cruciale.

Le plus urgent n’est effectivement pas d’empêcher ChatGPT de se transformer en IA toute-puissante, mais de s’attaquer aux risques réels pour les consommateurs qui se sont déjà manifestés, comme le révèle une nouvelle étude publiée aujourd’hui par nos homologues du Conseil norvégien des consommateurs (NCC).

Tout d’abord, si ChatGPT et consorts sont toujours disponibles pour un brin de conversation, force est de constater qu’on ne peut pas véritablement compter sur eux pour obtenir des informations fiables. Leur intelligence ne saute pas toujours aux yeux ! Bard, l’IA de Google, est même tout simplement qualifiée de mythomane par ses développeurs. Si lorsque l’IA se trompera en vous communicant la date d’anniversaire de votre chanteur préféré, vous ne serez pas forcément affectés, qu’en sera-t-il lorsqu’elle vous communiquera des informations trompeuses sur le produit que vous souhaitez acheter, le prêt bancaire que vous envisagez de souscrire ou bien le médicament le plus adapté à vos besoins ?

De plus, puisque les IA ne peuvent fonctionner qu’à la condition d’être alimentées par des bases de données les plus vastes possible, les développeurs ont peu de respect pour la protection de vos données personnelles, pourtant exigée par le RGPD. Sachant que ce ne sont pas uniquement les données parfois intimes fournies par les utilisateurs au moment de l’interaction avec l’IA qui sont concernées. Ainsi, même si vous n’avez jamais eu recours à une IA générative, vos données personnelles accessibles sur le Net, par exemple vos photos partagées sur les réseaux sociaux, sont susceptibles d’être aspirées lors de l’entraînement de l’IA et, par conséquent, d’être utilisées dans la production de ses réponses !

En effet, si les centaines de millions d’utilisateurs des IA génératives sont au cœur de leur succès, n’oublions pas qu’ils ont servi de cobayes aux géants du numérique ces derniers mois. La moindre des choses serait que les internautes puissent faire confiance aux produits et services qui leur sont proposés, mais les IA s’illustrent dans leurs réponses par leur ignorance (ou indifférence) envers les règles concernant les pratiques commerciales trompeuses, la sécurité des produits et services, ou la protection des données personnelles.

J’en appelle donc aux autorités françaises pour qu’elles enquêtent sans tarder sur l’impact des IA sur la protection des consommateurs et qu’elles contraignent les développeurs à se conformer à la réglementation existante. Au niveau européen, il faut en finir avec les codes de bonne conduite qui ne sont que poudre aux yeux et se focaliser sur les textes législatifs en cours de négociations, pour garantir qu’ils prennent véritablement en compte les intérêts des consommateurs.

Je tiens à être parfaitement claire : en aucun cas, je ne réclame l’interdiction des IA génératives mais la garantie de leur utilisation dans des conditions sûres et loyales. Si l’innovation est à encourager, la sécurité, elle, est à garantir !

Marie-Amandine Stévenin

Présidente de l’UFC-Que Choisir

23 juin 2023

Télécommunications : réduire sa facture de téléphone mobile

L’inflation généralisée des prix à la consommation n’a pas trop affecté les factures de télécommunications. C’est un poste sur lequel les ménages peuvent encore réduire la dépense, sans trop se priver pour autant.

 

Faire des économies sur le budget des télécommunications demande un peu de temps et de recherches. Mais l’exercice est rentable, sans trop d’efforts ni de privations.

La première piste d’ajustement est dans la composition du forfait mensuel. Les formules en illimité intégral avec plus de 500 Mo de données conviennent à certains usages intensifs. Mais la fréquence réelle des appels et le volume de data consommé au quotidien ne justifient pas forcément ces moyens disproportionnés.

L’autre démarche est de profiter des promotions, sans s’engager. Des opérateurs cherchent à attirer les nouveaux clients en espérant les conserver, avec des tarifs avantageux les 6 ou 12 premiers mois. Il suffit de changer à chaque expiration de la promotion.

Les fournisseurs alternatifs comme les offres des banques, CORIOLIS, PRIXTEL ou CDISCOUNT proposent encore des contrats intéressants et moins chers.

Sans changer d’opérateur ni de forfait, on peut aussi adapter la facturation téléphonique :

  • Économiser sur les connexions, en utilisant systématiquement le wifi à la maison ou dans les points d’accès gratuits.
  • Recourir aux suppléments ponctuels en cas de besoin, à petit prix (2 €), plutôt que de gâcher chaque mois un excédent de data inutilisé, mais payé.

 

23 juin 2023

Marie-Amandine Stévenin succède à Alain Bazot à la tête de l’UFC-Que Choisir

Après 20 ans à la tête de l’UFC-Que Choisir, Alain Bazot n’a pas souhaité renouveler sa candidature au Conseil d’administration national qui, lors de l’Assemblée Générale qui s’est déroulée le 10 et 11 juin, a élu Marie-Amandine Stévenin, nouvelle présidente de l’UFC-Que Choisir.

 

Âgée de 43 ans, avocate de profession, Marie-Amandine Stévenin, jusqu’alors vice-présidente de l’UFC-Que Choisir entend inscrire son action dans la continuité de celle d’Alain Bazot et du rapport d’orientation 2023-2027 adopté par l’association, à savoir la concrétisation d’une consommation plus responsable, respectueuse des enjeux sanitaires, environnementaux et sociétaux. Elle entend par ailleurs maintenir et garantir les indispensables synergies entre toutes les composantes du Mouvement UFC-Que Choisir (adhérents, abonnés, bénévoles, salariés, sympathisants…).

« À l’heure du réchauffement climatique, la consommation responsable est un enjeu majeur qui exige une action résolue des entreprises et des décideurs politiques pour permettre à tous de consommer mieux et moins. L’UFC-Que Choisir, dans toutes ses composantes entend continuer de se mobiliser pour obtenir au-delà des mots, des actes concrets des différentes parties prenantes. » a souligné Marie-Amandine Stévenin lors de l’Assemblée Générale de l’UFC-Que Choisir.

À l’occasion de son élection, Marie-Amandine Stévenin a rendu hommage aux victoires remarquables obtenues sous la Présidence d’Alain Bazot comme le coup d’arrêt aux tarifications excessives des communications mobiles (tarification à la seconde, prix des SMS, abolition du roaming), la condamnation pour entente des opérateurs de téléphonie mobile, l’adoption du Nutri-Score comme modèle officiel d’étiquetage nutritionnel en France, la fin du crédit revolving, la mise en place d’une action de groupe sans oublier la généralisation de la résiliation à tout moment de l’assurance auto/habitation, de l’assurance emprunteur et des complémentaires santé…

En reconnaissance de son action et de son engagement sans faille aux côtés des consommateurs, le Conseil d’Administration et l’Assemblée Générale ont accordé à Alain Bazot le titre de « Président d’honneur de l’UFC-Que Choisir. »

22 juin 2023

Relogement du locataire âgé

L’obligation validée par le Conseil constitutionnel

Si votre locataire est âgé de plus de 65 ans et a des ressources modestes, vous ne pouvez pas lui donner congé sans lui proposer un relogement adapté et à proximité. Le Conseil constitutionnel vient de décider que cette règle est conforme à la Constitution.

 

Le bail de votre bien locatif arrive bientôt à son terme et vous ne souhaitez pas le reconduire ? La loi vous autorise à le résilier pour vendre le logement, le récupérer pour y habiter (ou y loger un membre de votre famille) ou si vous pouvez invoquer un motif légitime et sérieux (tels que des impayés de loyers). Seule formalité à prévoir : adresser la lettre de congé par courrier recommandé ou signifiée par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice) à votre locataire au moins 6 mois avant la date d’échéance.

Attention, si votre locataire a 65 ans et que ses revenus sont modestes, vous devez en outre lui trouver un logement, correspondant à ses besoins et ses possibilités, situé dans une certaine limite géographique. Et, dans un marché immobilier très tendu, il ne s’agit pas là d’une simple formalité d’autant que la protection concerne aussi bien les locations vides que meublées et qu’il ne suffit pas au bailleur de transmettre à son locataire des offres figurant sur le marché locatif. Il doit s’assurer de l’accord des propriétaires pour louer à ce locataire.

Pas d’atteinte au droit de propriété

Pour autant, cette règle, prévue au paragraphe III de l’article 15 de la loi de 1989, est bien conforme à la Constitution et ne porte pas d’atteinte exagérée au droit de propriété. C’est ce que vient de préciser le Conseil constitutionnel, qui a été saisi de cette question prioritaire de constitutionnalité (QPC) par la Cour de cassation (Décision n° 2023-1050 QPC du 26 mai 2023). Dans cette affaire, les requérants (un couple de bailleurs) reprochaient à la loi de 1989 de les priver du droit de reprendre leur logement, et donc de porter une atteinte inconstitutionnelle à leur droit de propriété.

Un relogement difficile à mettre en œuvre

Ils expliquaient qu’en raison d’un marché tendu, ils se retrouvaient dans l’impossibilité de proposer à leur locataire un logement dont les critères répondent aux exigences légales. Il faut dire qu’elles ne sont pas simples. Le logement proposé doit correspondre aux besoins et aux possibilités du locataire (qui a, par hypothèse, des moyens limités) et être situé dans un périmètre géographique bien précis.

Il faut aller lire l’article 13 bis de la loi n° 48-1360 du 1er septembre 1948 pour en connaître les contours exacts : le logement doit être situé dans la même commune (ou dans une commune limitrophe sans pouvoir être éloigné de plus de 5 km) ou bien, le cas échéant, dans le même canton ou arrondissement quand la commune est ainsi divisée (ou dans les cantons ou arrondissements limitrophes). Dans certains endroits du territoire national, ce serait donc mission impossible. D’autant que l’obligation de relogement s’étend, depuis 2015, aux locataires qui ont à leur charge une personne de plus de 65 ans vivant sous leur toit.

La protection des locataires prime

Mais pour le Conseil constitutionnel, si les dispositions contestées limitent et portent donc bien atteinte au droit de propriété, celle-ci n’est pas disproportionnée au regard de l’objectif poursuivi, à savoir permettre à toute personne de disposer d’un logement décent, a fortiori si elle est âgée et dispose de faibles revenus. Rappelons que les ressources annuelles du locataire doivent être inférieures au plafond de ressources pour l’attribution des logements locatifs conventionnés (HLM), à savoir 25 165 € pour une personne seule en Île-de-France ou dans une ville limitrophe et 21 878 € dans les autres régions.

Le texte de loi est très précis : l’âge du locataire, ou celui de la personne à sa charge, est apprécié à la date d’échéance du contrat de bail. Mais le montant de leurs ressources est retenu à la date de la notification du congé. En présence de plusieurs titulaires du bail (conjoints, partenaires de pacs…), il suffit que l’un d’entre eux remplisse les conditions légales pour que le bailleur soit contraint de leur soumettre une offre de relogement.

Des exceptions à la règle

Le Conseil constitutionnel rappelle également que cette obligation de relogement n’est pas applicable lorsque le bailleur est lui-même une personne âgée de plus de 65 ans ou lorsque ses ressources annuelles sont inférieures au même plafond que celui fixé pour les locataires. Notez que le bailleur ne doit remplir que l’une ou l’autre des conditions exigées par la loi, tandis que le locataire doit remplir les deux (être âgé et avoir des revenus modestes). Lorsqu’il y a plusieurs bailleurs, comme dans l’affaire ayant donné lieu à cette QPC, il suffit que l’un d’eux remplisse l’une des conditions, par exemple, l’âge requis à l’échéance du bail (cass. civ. 3e du 29 avril 2009, n° 08-11513). En revanche, en présence d’une SCI, même familiale et même si l’un des associés a plus de 65 ans, il ne peut y avoir de dispense d’offre de relogement.

Enfin, le Conseil constitutionnel souligne que le bailleur, qui conserve évidemment la possibilité de vendre son bien ou d’en percevoir un loyer, dispose, en outre, en cas de manquement du locataire à ses obligations (par exemple en cas de défaut de paiement des loyers), de la faculté de l’assigner en résiliation du bail et en expulsion.

La protection du locataire âgé est ainsi bel et bien confirmée. C’est pourquoi si louer à une personne à la retraite présente plusieurs avantages (ressources stables, davantage sédentaires synonyme de location plus longue, etc.) cela peut aussi représenter un sérieux inconvénient en cas de résiliation de bail. Le choix du locataire doit être réalisé en connaissance de cause.

Gare à la sanction

Attention, si, en tant que bailleur, vous ne respectez pas l’obligation de relogement de votre locataire protégé, le congé délivré n’est pas valable, avec comme conséquence immédiate que le bail se trouve renouvelé. Toutefois, les juges n’exigent pas que les offres de relogement soient présentées au locataire en même temps que le congé. Il est possible qu’elles soient adressées ultérieurement, pendant la période de préavis et ce, jusqu’au dernier jour (cass. civ. 3e du 28 janvier 2016, n° 14-26418).

Rosine Maiolo

22 juin 2023

Alimentation : sucrer autrement

Le sucre blanc classique n’est pas conseillé pour la santé. Les produits industriels en sont déjà bien chargés. D’autres produits sucrants sont intéressants, mais pas tous, et tout de même avec modération.

 

L’industrie alimentaire propose plusieurs alternatives au sucre blanc ordinaire. Cependant, tous ces produits ne présentent pas les mêmes qualités pour l’équilibre nutritionnel.

Le plus connu et le plus utilisé des édulcorants de synthèse est l’ASPARTAME. Son pouvoir sucrant est 150 à 200 fois supérieur, sans apporter les calories du saccharose. Mais ses effets néfastes sur la santé font l’objet de débats, même si aucune preuve scientifique n’établit une dangerosité certaine.

La STÉVIA est un édulcorant d’origine naturelle, qui présente les mêmes qualités que le précédent. Aucun soupçon n’est documenté à son propos sur des risques d’effets secondaires. C’est donc une solution acceptable.

Le vrai sucre brun est plus sain que le sucre blanc. Non raffiné par définition, il a gardé ses vitamines et minéraux d’origine (canne ou coco). En revanche, le sucre roux (un « faux » sucre brun) ne présente véritablement aucun intérêt : c’est du sucre blanc (donc raffiné) coloré avec des caramels de synthèse.

Enfin, le miel et le sirop d’érable sont des produits essentiellement naturels. Leur pouvoir sucrant est comparable à celui du saccharose. Leur avantage nutritionnel est très supérieur, mais ils sont tout aussi caloriques.

21 juin 2023

Alimentation : l’agroalimentaire dans les cantines

La réglementation de la nourriture en restauration scolaire date de plus de 10 ans. Elle permet de recourir largement aux produits industriels (laitages, charcuteries, desserts sucrés). Une réforme est en cours.

 

Le ministère de l’Agriculture prépare un nouvel arrêté sur les menus servis dans les cantines scolaires.

Un groupe de travail a été chargé d’élaborer des recommandations. Sa composition révèle une forte présence des syndicats professionnels de l’agroalimentaire. Les industriels des plats préparés, les filières de la viande, de la charcuterie ou du sucre tiennent à préserver leurs parts de marché considérables dans ce secteur.

Ainsi, on devrait continuer à servir aux enfants de grandes quantités de poisson pané, charcuteries salées, laitages gras et desserts sucrés. Les volumes autorisés pour ces produits couvrent trois à quatre repas par semaine.

L’Agence nationale en matière de sécurité alimentaire (ANSM) doit donner un avis sur les futures propositions de ce groupe. Mais le gouvernement n’est pas tenu de le suivre, et les industriels savent se faire entendre.

À défaut de règles strictes, les établissements ou les communes sont libres d’opter pour la facilité de l’industrie. D’autres sont plus soucieuses de la santé des écoliers, et favorisent les céréales complètes, les légumineuses, ainsi que les produits bio.

19 juin 2023