Les achats en ligne se sont multipliés depuis l’épidémie de Covid : plus de 85 % des Français effectuent ainsi leurs achats. Cela entraîne environ 1 milliard de colis livrés par an, c’est à dire 2 colis par mois pour chaque personne.
Il est évident que ce type de consommation a un coût environnemental que l’on mesure par l’empreinte carbone.
Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?
C’est la mesure des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux activités humaines.
Les scientifiques nous expliquent que ces gaz sont destinés à protéger la terre mais lorsque les émissions de gaz augmentent excessivement, cela entraîne une augmentation de l’effet de serre ce qui a des conséquences sur le réchauffement climatique .
L’empreinte carbone d’un Français est de 8,9 tonnes de CO2 par an alors qu’elle devrait être limitée à 2t/an pour être neutre et éviter le réchauffement de la planète.
L’empreinte carbone des colis envoyés dépend de nombreux paramètres. Acheter en ligne représente en effet un impact écologique à chaque étape : la commande, l’entreposage, la préparation, l’emballage, le poids, l’acheminement et enfin la livraison… Sans compter les éventuels retours en cas d’insatisfaction !
En moyenne, on considère que l’empreinte carbone globale d’un achat en ligne s’élève à 1kg de CO² . Un bilan carbone élevé qui concerne surtout les achats liés à l’habillement, la culture, la technologie, les jeux et les cosmétiques .
Cela commence avec la recherche en ligne du produit en effet même si elle est invisible, l’empreinte carbone de l’activité en ligne pèse déjà sur l’acte d’achat. 2,5% de l’empreinte carbone de la France est liée au numérique, plus que les déchets !
Si la préparation et les emballages de colis ont un impact sur l’empreinte carbone (30 à 40%), les livraisons représentent aussi une part importante de ces émissions ( 1/4 des émissions de CO2 en ville…)
Selon une étude de l’ADEME, une paire de chaussures en cuir achetée en ligne génère environ 280g CO2e pour l’emballage, 160g CO2e pour le transport routier et 40g CO2e pour la livraison. La paire de chaussures elle-même a une empreinte carbone de 13,4kg COe
* CO2e = équivalent dioxyde de carbone
Le consommateur peut agir pour réduire l’impact de ses achats. Pour améliorer notre empreinte carbone, nous pouvons agir à titre individuel.
On peut commencer par se poser quelques questions simples avant d’acheter sur internet:
- Ai-je vraiment besoin de ce produit ? Je peux peut-être me le procurer près de chez moi pour éviter le transport, le suremballage et le retour éventuel. Le retour entraîne un emballage et un coût de transport supplémentaires
- D’où vient-il ? Si le produit que j’achète est transporté par avion, cela augmente d’autant plus l’empreinte carbone du transport. Par exemple, pour la paire de chaussures en cuir l’empreinte carbone passe de 160g CO2e par la route à 800g CO2e par avion !
- Ai-je veillé à ne pas faire d’erreur dans ma commande (taille, couleur…).37% des acheteurs retournent au moins un produit par an en Europe, en particulier les habits et les chaussures.
Je peux aussi utiliser le simulateur de l’ADEME qui propose de calculer l’empreinte carbone d’un colis en fonction de l’objet envoyé, du lieu de livraison (domicile, Click & Collect ou point relais), du mode de transport et de la distance jusqu’au lieu de livraison et de la provenance initiale du colis.
Si j’achète le produit, je réutilise les emballages.
Les entreprises agissent aussi pour proposer des solutions moins polluantes : transport en véhicules électriques ou livraisons groupées dans des entrepôts plus proches du consommateur…
Le ministère de la Transition écologique a lancé un projet avec le groupe La Poste dont l’objectif est de proposer aux consommateurs un outil de calcul qui leur permettent de comparer l’impact environnemental de plusieurs options au moment de choisir le mode de livraison sur les sites de commerce en ligne.
Nous pouvons tous jouer un rôle positif pour améliorer notre environnement.
Découvrez Impact Livraison, le nouveau simulateur de l’ADEME
AL de vendée
21 juillet 2025 | Catégorie: Environnement
