UFC - QUE CHOISIR VENDEE

Printemps des consommateurs – 3 juin 2023

L’UFC-Que Choisir de VENDEE vous invite à visiter son stand le samedi 3 juin 2023 de 9h à 17h sur l’esplanade De Gaulle, Place Napoléon à La Roche sur Yon

Dans le cadre du Printemps des consommateurs 2023, l’UFC-Que Choisir organise des rencontres partout en France pour sensibiliser les consommateurs à l’exploitation de leurs données personnelles, à la promotion d’une consommation responsable accessible à tous ainsi qu’à la multiplication des éco-gestes.

À travers la campagne #JeNeSuisPasUneData, l’UFC-Que Choisir entend donc mobiliser et éveiller les consciences en permettant aux consommateurs de savoir quels sites détiennent quelles informations tout en facilitant leur démarche pour exercer leurs droits et reprendre la main.

Par ses actions permanentes pour la généralisation du Nutriscore sur les aliments transformés et l’information des consommateurs sur la qualité des produits grâce à l’application QUELPRODUIT l’UFC-Que Choisir permet aux consommateurs de tous âges (enfants, adultes, seniors) de mieux connaître les produits alimentaires pour effectuer des choix éclairés.

Des ateliers interactifs mis au point par l’UFC-Que Choisir permettent aux consommateurs d’effectuer les meilleurs choix pour leur budget, leur santé et l’environnement.

Nous vous attendons nombreux !

30 mai 2023

Pratique : détachants textiles de grandes marques peu efficaces

Pour éliminer les taches tenaces sur le linge, il existe de multiples marques de produits chimiques, et aussi des solutions plus basiques, moins chères et plus naturelles. Mais toutes ne se valent pas, selon nos essais en laboratoire.

 

Les ingénieurs de QUE CHOISIR ont procédé à un nouvel essai sur les détachants ménagers. Pour la première fois, ils ont incorporé au panel deux solutions fréquemment présentées comme plus naturelles : le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude.

Le laboratoire a procédé de façon différenciée : pour les produits de marques, on a retenu la méthode préconisée par le fabricant ; pour le vinaigre et le bicarbonate, la recette la plus souvent recommandée sur les réseaux a été appliquée (dosage, application, frottement, temps de repos avant lavage).

Pour tout dire, les résultats des solutions dites naturelles ne sont pas brillants :

  • Le vinaigre blanc agit convenablement sur les taches grasses, mais moins bien que le savon ménager. Il est assez efficace sur le vin rouge, mais très peu sur toutes les autres salissures.
  • Le bicarbonate de soude est encore plus décevant : inopérant sur les graisses comme sur toutes les autres taches rebelles, sauf sur le sang coagulé.

Ainsi, les industriels peuvent pavoiser, car les essais de laboratoire leur donnent largement l’avantage, en tout cas à certains de leurs flacons. Mais ce n’est pas vrai pour tous, loin de là :

  • Les détachants les plus efficaces pour un coût raisonnable sont ceux de BRIOCHIN et L’ARBRE VERT.
  • Les marques K2R, VANISH, et EAU ÉCARLATE distribuent des produits peu actifs, à un prix élevé.
27 mai 2023

Pratique : fin des titres-restaurants papier

Les commerçants affichent désormais qu’ils n’acceptent plus les titres-restaurants au format papier. La dématérialisation de ces titres a été récemment accélérée par les organismes émetteurs. La gestion de formulaire est nettement plus coûteuse, comme celle des chèques pour les banques.  

 

Tous les émetteurs de titres-restaurants proposent désormais soit une carte prépayée au format bancaire, soit une application sur téléphone. Cette formule s’est développée depuis 2014 à côté du titre papier, toujours en circulation.

Toutes les sociétés émettrices avaient regroupé leurs opérations de traitement des chèques au sein d’un organisme unique, qui facturait ce service aux commerçants. Cette centrale gérait près de 3 millions de pièces quotidiennement par le passé, et collectait les formulaires des commerçants dans des milliers de guichets (une centaine par département).

L’établissement est fermé depuis mars 2023. Depuis, les boulangers, restaurateurs et supérettes passent beaucoup de temps à trier et transmettre leurs bons de repas, par envoi postal surtaxé.

C’est la raison pour laquelle de plus en plus de professionnels annoncent leur refus d’accepter les titres en papier, comme ils écartent le paiement par chèque. C’est parfaitement légal, puisque seul le règlement en numéraire est obligatoire.

C’est désormais aux employeurs de s’adapter, en proposant la dématérialisation des antiques chéquiers. Les sociétés émettrices n’attendent que cela : elles réclament d’ailleurs au gouvernement d’officialiser la suppression définitive du papier.

25 mai 2023

Pratique : la revente frauduleuse de spectacles est interdite sur GOOGLE

La plateforme GOOGLE a perdu son procès au nom de la liberté du commerce : elle doit refuser les publicités pour les sites de revente de titres de spectacles non autorisés par l’organisateur.

 

Les sites de revente frauduleuse de billets pour des évènements sportifs et spectacles sont un véritable fléau. Ces intermédiaires situés à l’étranger sont bien connus, en particulier VIAGOGO.

Cette pratique est normalement interdite en France depuis 2012. Seuls les revendeurs agréés par l’organisateur peuvent exercer cette activité, pour les détenteurs qui ont un empêchement par exemple. Il s’agit d’éviter la prolifération de titres falsifiés, et le marché noir ou la spéculation à partir d’achats massifs dès l’ouverture.

Depuis, le problème a été résolu en partie, avec la fermeture des principales plateformes établies dans l’hexagone. Mais des opérateurs étrangers comme VIAGOGO proposent encore des billets qui sont introuvables ailleurs (parce que le concert est complet). Ces titres sont des faux, vendus à plusieurs personnes, à des prix astronomiques. Cette entreprise ne peut être atteinte par la justice, car son siège est situé dans le paradis fiscal du DELAWARE.

C’est pourquoi le syndicat des professionnels du spectacle a demandé au moteur de recherche le plus utilisé de refuser la publication de publicités pour la revente de billets par des opérateurs non autorisés.

La Cour d’appel de Paris a confirmé la condamnation en première instance. Elle souligne que « GOOGLE commet une faute en autorisant la publication d’annonces publicitaires pour des services illicites de ventes de billets« .

23 mai 2023

Automobile : additif diesel ADBLUE problématique

Les utilisateurs de véhicules diesel de moins de 10 ans sont nombreux à dénoncer les problèmes provoqués par l’additif ADBLUE. Cet ingrédient se dégrade dans le réservoir, endommage le moteur, le coût est important et les constructeurs refusent le plus souvent de prendre en charge la réparation.

 

La filière automobile allemande avait adopté en 2009 un nouveau modèle de moteur diesel, équipé d’un filtre à particules spécifique, rempli d’un composé aqueux appelé ADBLUE. Le plein de ce liquide doit être effectué régulièrement, comme pour le carburant.

Tous les constructeurs ont progressivement installé ce système sur leurs modèles, et il est devenu obligatoire en Europe pour des raisons de pollution, en 2019.

Mais entre 2013 et 2020, et spécialement 2015 à 2019, de très nombreux signalements sont apparus, à la suite de pannes consécutives à une cristallisation du liquide en cas de forte chaleur. Le moteur s’arrête, et la réparation coûte plusieurs milliers d’euros.

Les professionnels conseillent de ne pas remplir complètement le réservoir, pour éviter ce phénomène, qui n’a manifestement pas été anticipé.

Ils refusent le plus souvent de prendre en charge le problème, ou décident au cas par cas d’une participation, totale ou partielle.

En définitive, l’automobiliste supporte en moyenne près de 1 000 € pour la réparation. Il arrive même que les dégâts provoqués par la cristallisation de l’ADBLUE soient difficiles à corriger.

22 mai 2023

Alimentation : faux poissons panés végétariens

Les rayons d’aliments végétaux sont de plus en plus garnis dans les commerces. Après les steaks au soja ou le saucisson de légumes, c’est le poisson végétal qui fait son entrée sur le marché. La mode est aux produits plus respectueux de l’environnement et des animaux, mais à condition de ne pas sacrifier sa santé.

 

L’industrie agroalimentaire ne recule devant rien. Elle a inventé de la fausse viande, de la charcuterie sans cochon, et même des lardons végétaux.

Désormais, certains magasins vont proposer un nouvel aliment végétal, sous la même présentation que des poissons panés. Ils garniront bientôt leurs rayons de produits « successeurs du poisson » (MONOPRIX) ou « au bon goût de poisson » (INTERMARCHÉ).

La dégustation n’est pas vraiment convaincante pour MONOPRIX, à la texture gluante, tandis que les nuggets et filets panés d’INTERMARCHÉ sont très savoureux.

En revanche, l’analyse nutritionnelle est catastrophique pour tous : beaucoup de concentrés de protéines, de fibres reconstituées, caractéristiques des produits ultratransformés. En outre, les doses d’huile et de sel sont excessives, pour améliorer la texture et le goût.

Il est vraiment préférable de se passer de ces imitations pour manger du poisson, comme le recommande Santé publique France, à raison de deux portions par semaine. Même en préparation panée, il reste possible de trouver des filets de poisson dont la composition limite les graisses et excès de fécule, pour régaler petits et grands.

20 mai 2023

Automobile : les options de confort se payent par abonnement

Les constructeurs ont inventé le moyen de faire payer leurs voitures pendant toute leur durée d’usage, avec des options vendues par abonnement. La formule est beaucoup plus rentable que l’achat direct, grâce à des revenus prolongés et la fidélisation du client.

 

Depuis longtemps déjà, les automobiles neuves sont plus souvent proposées en location qu’à la vente au comptant ou à crédit.

Ainsi, rares sont les publicités de marque affichant le prix d’achat total : c’est plutôt « à partir de« , avec le montant de la mensualité. Beaucoup de clients ignorent qu’ils ne sont pas propriétaires de leur véhicule.

Désormais, une nouvelle étape est franchie avec les options temporaires sur abonnement. Le client peut déclencher certaines fonctions dormantes sur son véhicule, en souscrivant sur le tableau de commande. Le siège chauffant est ainsi activé pour 15 € par mois, ou l’assistant GOOGLE au prix de 99 € sur un an. Ces formules prolifèrent sur les modèles haut de gamme, comme MERCEDES et TESLA.

Le constructeur est le principal gagnant :

  • D’abord, il développe et fabrique un modèle unique, comportant toutes les fonctions possibles, au lieu de multiplier les variantes en usine, qui ne trouveront pas toutes preneur, ou par défaut après remise.
  • Ensuite, il séduit le client avec des services apparemment très accessibles, mais augmente ses profits en prolongeant le paiement.
  • Enfin, il maintient le contact permanent avec l’utilisateur, et le fidélise à la marque sans coût promotionnel supplémentaire.

 

19 mai 2023

Immobilier : travaux de rénovation énergétique, danger

Depuis des années, notre association alerte les consommateurs et les pouvoirs publics sur les risques du démarchage pour des travaux dans les logements. Le Sénat s’est intéressé à ce sujet, dans une série d’audition d’anciens ministres et experts. Les fraudes se révèlent massives.

 

Le démarchage au domicile porte majoritairement sur des travaux de rénovation des logements, avec le plus souvent un financement à crédit

Ces pratiques commerciales provoquent énormément de litiges, pour des travaux mal faits, des promesses verbales sans suite, des primes inexistantes, un surendettement dramatique.

Des élus ont organisé récemment une série d’auditions à ce sujet, pour mesurer l’efficacité des aides publiques à la rénovation énergétique des logements.

Ces subventions ont varié, et elles constituent des effets d’aubaine pour des entreprises crapuleuses. L’exemple le plus spectaculaire a été atteint avec le dispositif dit « Isolation à 1 € ».

Le problème est donc ancien et reconnu notamment par la Direction de la concurrence, consommation et répression des fraudes (DGCCRF). Lors de son audition au Sénat, son représentant a souligné l’ampleur des anomalies constatées :

  • Des sociétés commerciales démarchent les particuliers pour annoncer une simple étude de faisabilité ; mais elles font signer un bon de commande dont le prix est double ou triple de la valeur réelle de l’installation, avec paiement intégral à crédit.
  • Les travaux sont effectués par des travailleurs étrangers, sous-payés, qui repartent avec l’attestation nécessaire pour encaisser le prix auprès de CETELEM ou COFIDIS.
  • Les véritables dirigeants, établis hors des frontières, récupèrent l’argent et disparaissent.

 

18 mai 2023

Pratique : bonus pour réparation des articles ménagers

En cas de panne, les appareils domestiques sont trop souvent mis à la casse. Pour encourager la réparation, la loi prévoit un bonus pour le client. La certification de réparateurs agréés sur tout le territoire est en cours.

 

Pour inciter les consommateurs à faire réparer leurs appareils électriques ou électroniques, il existe un bonus accessible auprès de professionnels agréés.

Les réparateurs offrant cette prime en déduction de leur devis sont ceux figurant dans l’annuaire QUALIREPAR de l’organisme de recyclage ECOSYSTEM.

Cette formule concerne une gamme assez large d’appareils, de l’électroménager à l’informatique, en passant par les outils de jardin et de bricolage, lorsqu’ils sont en panne hors période de garantie légale (2 ans). Même les imprimantes devraient intégrer la liste, mais plutôt en 2024.

Statistiquement, le premier incident sur ces équipements apparaît au bout de 4 ans, et seulement 10 % d’entre eux ont été réparés.

Le bonus versé par ECOSYSTEM au professionnel va de 15 à 90 € selon la valeur du produit. Certaines réparations pourront être intégralement prises en charge, comme le remplacement d’un écran de smartphone.

Il est aussi prévu d’obliger de grands acteurs du marché à se faire agréer pour appliquer l’offre systématiquement, comme FNAC, DARTY, APPLE.

17 mai 2023

Maladies transmises par les moustiques

Un risque à venir en Europe

Publié le : 13/05/2023 

Le dérèglement climatique fait le bonheur des moustiques tigres en France métropolitaine. La hausse des températures favorise aussi la propagation des maladies transmises par ces insectes, comme la dengue, le chikungunya ou la fièvre Zika.

 

Originaire des zones tropicales, le moustique tigre (ou Aedes albopictus) s’installe en Europe. Arrivé en 2004 dans le sud de la France, l’insecte a désormais colonisé 71 départements de métropole. Son agressivité n’est pas le seul risque que pose sa présence : il est aussi capable de transmettre plusieurs maladies à l’être humain, dont la dengue, le chikungunya ou le virus Zika. Ces pathologies représentent déjà une menace dans les départements d’outre-mer et pourraient le devenir pour la métropole, alerte le nouveau Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (COVARS).

Le moustique tigre s’adapte particulièrement bien à la vie en ville, en choisissant ses lieux de ponte. La hausse des températures moyennes, directement liée au dérèglement climatique, favorise son installation au nord de la Loire : sa reproduction est facilitée et les proies sont plus présentes. Résultat, les piqûres se multiplient, tout comme les infections. À l’été 2022, les autorités ont recensé 65 cas de dengue dits « autochtones » – c’est-à-dire n’étant pas liés à un voyage hors du territoire.

Pour les virus transmis par les moustiques, le dérèglement climatique est également une aubaine. La hausse des températures prolonge leur période de circulation. Autre problème : plus il fait chaud, plus leur multiplication est rapide. La menace est donc réelle. Ces virus circulent encore peu en métropole, mais cela ne devrait pas durer : avec le changement climatique, d’autres moustiques vecteurs d’infections, comme Aedes aegypti, pourraient s’installer sur le territoire. Et pourtant, ce risque est encore peu maîtrisé.

 

Audrey Vaugrente

15 mai 2023